Enquete2toi

selsynn

L’envers des Apps

INCIPIT : 8106 signes espaces non compris

T1 : Enquête2toi

Du cuivre et de la matière grise

Cinq heures du matin, sans faire un bruit superflu, Vlad se lève. Dans la sombre pénombre qui règne dans sa cellule, il attrape les affaires pliées soigneusement à la tête de sa couchette.

Dans les communautés fermées, comme le centre d’Harmonie ou celui du Soleil, où il était l’année dernière, il y a toujours des règles implicites qu’il vaut mieux suivre, pour sa sécurité. Ne pas réveiller ses voisins trop tôt, faire le travail qu’on nous demande vite, mais sans trop d’enthousiasme et bien sûr ne jamais dire comment on fait pour tenir, ce petit détail qui, s’il disparaissait, rendrait la vie trop dur.

Vlad passe doucement la main sur le métal sombre et froid du bracelet posé négligemment au pied de sa couchette. Son porte-bonheur, sa clef d’entrée au paradis.

L’important, c’est de paraître détaché. Ou de paraître attaché à d’autre choses, des choses plus précieuses encore…

Doucement, il repose le bracelet au même endroit, puis reprend son activité première. Sa main posée à plat contre l’empreinte, sur la porte, fait jouer un mécanisme invisible. Il se sait identifié, tracé, puis autorisé à quitter la cellule pour aller à la salle d’hygiène.

Il n’emporte rien d’autre que ses affaires pour ce jour qui se lève. Il traverse la porte coulissante, pour arriver dans un étroit couloir qui mène à la salle d’hygiène, ainsi qu’à quatre autres cellules autour de lui.

Quand il franchit la porte de sa destination, une lumière éblouissante de néon envahit la pièce, provoquant un mouvement de recul de ses yeux habitués à l’obscurité. Les yeux mi-clos, il confie à l’habitude de trouver le lavabo et son matériel pour se raser. Quand sa main attrape la lame coupante, ses yeux se sont habitués à la luminosité, et il entend le petit bourdonnement signalant la rotation de la caméra de sécurité.

Il imagine plus qu’il ne sent la communication entre les différents éléments de la salle d’hygiène. L’une des premières lois de l’éthique du Réseau, avant même la fondation de Mégalia, est de respecter une certaine intimité, même dans les centres comme celui-ci, pour dangereux pirates et hackers. Tant que Vlad ne touche aucun des outils jugés à risque, seul le son est enregistré et retransmis à la salle de contrôle. Par contre, dès qu’il entre en contact avec les lames ou les instruments de communication, le signal visuel est ajouté.

Il se regarde dans le miroir, son front dépasse, le miroir est trop bas, fait pour des hommes de moins d’un mètre quatre-vingt. Il étire la peau de ses joues, vérifie l’état de ses oreilles et de ses gencives, conformément aux consignes de sécurités. Nulle marque marron en vue. Un imperceptible soupir de soulagement parcourt ses lèvres, même s’il joue à celui qui n’accorde pas d’intérêt aux histoires qu’on raconte sur la Forêt, il préfère se soumettre à cet examen matinal. On dit que les condamnés peuvent encore vivre quelques mois après les premiers signes : largement ce qu’il faut pour prendre un nouveau tournant dans la vie et profiter davantage, sans s’économiser.

Quelques minutes plus tard, il repose la lame, son rasage terminé. Ses mains en coupe sous le filet d’eau glaciale, il s’asperge le visage, puis trempe ses doigts dans le produit de protection pour cheveux et se masse doucement le cuir chevelu. Cela empêchera la fixation des agents de contamination qui viennent le plus souvent d’en haut, des hautes branches de la Forêt.

Enfin prêt, il ressort de la salle chauffée et sa peau légèrement humide frissonne sous le courant d’air froid qui parcourt le couloir. Il presse le pas pour rejoindre sa cellule, enfiler le reste de l’uniforme obligatoire.

Juste au moment de sortir pour rejoindre ses compagnons des secteurs trois cents, il attrape une vieille paire de lunette de soleil qui ne paye pas de mine, et glisse à son poignet le bracelet noir. Un imperceptible sourire vient sur ces traits quand il a finit de se préparer, ses lunettes qui reposent dans la poche de poitrine, la branche noire gauche de sortie. Il fouille rapidement dans son tas de bazar à dispersion, avec les gestes d’un peureux qui cacherait son trésor. Puis il quitte sa cellule, en prenant bien soin de refermer et de verrouiller correctement derrière lui.

Quand Vlad arrive au réfectoire, il ne s’attend pas à être le premier, même s’il est le seul debout de son couloir, le « EA-Bordeaux ». Il a l’habitude que ses collègues soient aussi tôt levés que lui. Il prend sa pitance, et s’approche de l’un d’eux, un blond bien baraqué, qui l’apostrophe avec l’accent des zones sudistes.

« Hey Vlad ! Mon copain ! Je te croyais repris dans le droit chemin… Que fais-tu là ?

— Marco. »

Vlad l’a remarqué dès son entrée dans la pièce. Il laisse un sourire sur ses lèvres. Il prend son temps avant de répondre, pour avoir le temps de bien peser chacune de ses paroles. Il opte finalement pour l’humour.

« La nourriture ici est… si bonne que je suis tout simplement accro ! Ne trouves-tu pas ces biscuits rances comme un bonheur pour un palais gustatif comme le tien ? Ou…

— Te fatigue pas, j’ai compris. Tu as eu des nouvelles de Zhannochka ? Elle s’en sort, sans toi ? »

A l’évocation de sa petite sœur, de son angelot, le visage de Vlad perd toute couleur et toute trace d’amusement. Il n’a pas besoin de répondre, son ami lit la réponse comme dans un livre.

« Toujours à la charge de ton père, je suppose.

— Tu peux me croire, dès que j’ai la majorité légale, je lui fais regretter d’être un tel salaud. Et ma sœur n’aura plus jamais à le revoir. »

Il émane une telle colère et une telle froideur de sa voix grave que Marco serre sa tasse de café tiède un peu plus fort, comme pour se réchauffer.

***

Le petit-déjeuner se continue sans que plus personne ne l’interrompe. Marco et Vlad se dirigent ensemble alors vers le hangar trois cents, celui qui leur est affecté. Ils montent sans échanger une parole supplémentaire dans les deux petits modules qui ne payent pas de mines. Tandis que les autres travailleurs ont pris d’assauts les grosses machines, les petites sont les plus intéressantes et les plus puissantes, du point de vue de Vlad. Par contre, devant un ours, ou une furours, il vaut mieux fuir. L’appareil ne permet pas de survivre à la confrontation.

D’un autre coté, pour quelqu’un qui aime visiter la Forêt, malgré sa dangerosité, il s’agissait de l’outil parfait. Et depuis les deux ans qu’il était là, Vlad avait appris à s’en servir comme d’un virtuose. La machine était le prolongement de ses mains, de ses doigts, de ses pensées.

Et actuellement, ses pensées voyageaient loin, très loin, dans un appartement sombre de l’est de la Mégalopole. Un enfer pour lui et sa petite sœur. Puis lors de la manœuvre pour sortir l’engin de sa place de parking, ses gestes ajustèrent le bracelet autour de son poignet. Un océan de couleur vint s’ajouter à sa vision, se superposer aux lignes rectilignes de gris et de noir de la route souterraine conduisant à l’exploitation extérieure.

Il enclenche la conduite automatique, et regarde son ordre de mission qui scintille devant le tableau de bord. La lisière de la forêt. Il n’aurait pas pu rêver mieux. Il se branche sur la radio, pour communiquer avec Marco.

« Au secteur trois cents dix-huit, et toi ?

— Le trois cent vingt. Ils sont en lisière, non ?

— Bien sûr ! Ce qui fait que la journée ne sera pas perdue ! »

Tandis que Vlad sort du souterrain, une voix crachote dans la radio.

« Hey, Vlad, pendant que tu seras là-bas, est-ce que tu peux regarder ce qui se passe en zone de frontière, coordonnée 318,150. »

Vlad fait une rapide conversion après avoir affiché la carte du secteur trois cent dix huit. La zone en question est en profondeur dans les terres de la forêt, dans la zone tampon. Il prend rapidement sa décision, plus par peur que la mission n’aille à quelqu’un d’autre.

« Oui, je ferais un rapport après l’activité. »

Il s’enfonce dans le siège et ajuste ses lunettes noires sur son nez, les couleurs deviennent plus précises. Plus aigües, plus tourbillonnantes. Il pose sa main droite machinalement sur le poignet gauche, sur son bracelet sombre et actionne des petits boutons invisibles. Les couleurs s’organisent, des formes se précisent devant ses yeux.

Peu à peu, son environnement s’agrandit, ses perceptions retrouvent une place dans son cerveau. Connecté au Réseau, il apparaît dans son antichambre. Ce n’est pas le luxe, comme les plateformes officiel pour les millionnaires, mais ici, il est en sécurité, personne ne peut le traquer : il est chez lui.

L’avatar, la manifestation physique de son esprit dans cet univers numérique s’avance avec quelques pas hagard, qui correspondent à son pianotement sur le bracelet. Son allure devient assurée. Ses gestes deviennent plus rapide, plus précis. Il n’hésite plus : il n’en a plus le temps. Le mode automatique du pilotage va bientôt se terminer. Le temps dans le monde numérique passe toujours beaucoup plus vite, pourtant, il a quelque chose à faire, un message à envoyer.

C’est dangereux, interdit, même. Il n’est pas dans un centre de loisir, il est puni pour avoir abusé des faiblesses de Mégalia. Des faiblesses des réseaux qu’il utilise pour s’y connecter.

Sur le mur devant lui, il tapote un code confidentiel, une porte apparaît, il la franchie et atterrit dans une pièce similaire en tout point à celle qui vient de quitter, à l’exception de deux points. Un corps qui dort au milieu, et une grande glace en pied. Il s’approche du corps et pose sa main à plat sur le front.

« Sam, vieux frère, il est temps de se réveiller. »

La phrase fait partie d’un mot de passe, comme l’intonation de sa voix, où les gestes. L’identification réussie, le corps se lève, et lui fait face.

Deux versions de lui-même, deux corps numérique, la folie à l’entrée de son esprit…

SYNOPSIS : 8704 signes espaces non compris.

Contexte & idée principale de l’histoire
Le Monde Numérique de Mégalia est un ensemble de diverses applications organisées en un immense réseau social et piloté par Loki, une IA chargé du divertissement de la population. Loki est responsable que tout le monde trouve dans Mégalia un reflet de sa réalité, de ce qui importe pour lui, et que chacun puisse s’épanouir librement.

L’histoire est basée sur le fait que tous les hommes ne veulent pas que le bien. Et que quand on croit faire le bien, cela se retourne souvent contre nous. Loki ne fait qu’exaucer les souhaits qu’on lui soumet. Il est le symptôme du mal de la société, et non l’origine du mal lui-même. Le mal est Neg3N, une secte maléfique vouée à faire disparaitre le monde.

Neg3N va utiliser une application développé par l’équipe de maintenance du réseau, puis abandonné, du nom d’Esperanza. Cette application devait permettre de découvrir qui étaient les gens à tendance suicidaire, pour les « guérir », en changeant leur environnement virtuel. De médecine, elle est devenue poison dans les mains de Neg3N qui s’en sert pour corrompre les gens et répandre le mal.

Ceux qui vont s’opposer à cette secte vont être réunis par l’application créée par Anaïs, une intelligence artificielle dans un corps d’adolescente. Cette application « Enquête2Toi » est le titre du premier tome. Ils vont trouver un premier suspect, découvrir qu’il ne l’est pas…

Ensuite, ils vont mettre au point une application pour se libérer du pouvoir d’Esperanza, lors du second tome, tout en annihilant Loki, le symptôme du mal de Mégalia. Ils se retrouveront confrontés à Neg3N et à ses sbires de monstres.

Dans le dernier tome, ils comprendront le prix de leurs erreurs et de leur empressement. Ils apprendront aussi le nom des vrais coupables : Neg3N. Leur réponse sera à la hauteur de leur réalisation, ils créeront une application où chaque utilisateur de Mégalia pourra juger Neg3N, et prendre des décisions pour l’avenir, car cela ne devra plus jamais se reproduire.

Ces héros réunis par une petite application ont pour nom l’équipe 007, composé d’un pirate électronicien, d’une IA de bonne volonté, d’un surdoué scientifique, d’une fine psychologue et d’un bloggeur infernal.

Note importante : Le roman alterne les points de vue de Vlad (&Sam), Anaïs, David, Yohann, Noémie et Loki (vision externe du monde numérique). Cette structure n’est pas évidente à mettre en avant en gardant un synopsis clair. J’ai pris la liberté de n’exposer que la vision d’Anaïs, l’IA dans le corps d’une adolescente.

Premier Tome : Enquête2toi

Anaïs dissèque les habitudes numériques des humains. Elle a accès à tout leur profil et toutes leurs statistiques. Elle a aussi un terrain d’expérimentation, un serveur de Mégalia, MDDM, reconnu pour être un réseau de pirate et de briganderie, fréquenté notamment par Vlad.

Au bout de quelques années de recherche, elle a découvert ce qui expliquait que les humains ne passaient pas tout leur temps sur Mégalia : le manque de réalisme du serveur. Une histoire de droit et de lois impliqués là-dedans. Qu’importe, elle a mis tout en œuvre pour renforcer le côté réaliste de Mégalia. Les résultats ne se sont pas fait attendre. Le taux d’occupation sur Mégalia triple en quelques mois.

Dans cette optique, elle crée et lance l’application Enquête2toi, où l’utilisateur est dans la peau d’une équipe de quatre à cinq enquêteurs pour résoudre des affaire sordides ayant eu lieus sur Mégalia. Pour faire sa base de crimes, elle a tapé dans les cas irrésolus de la police judiciaire… Elle y a accès à cause de sa nature d’IA spéciale, car ils sont sur Mégalia. Elle considère cette application comme un test en grandeur nature. S’y croiront-ils ? Ou a-t-elle manqué encore quelque chose ?

L’une des équipes sort rapidement du lot, l’équipe 007 : serveur hacké pour donner le nom James Bond, puis finalement 007, horaires de connexions des membres très irrégulières, un forum personnels ayant une des meilleures sécurités que ce qu’elle croise chez les humains.

Elle découvre ensuite qu’ils sont tous des adolescents, David le plus jeune à 13 ans, et Vlad le plus vieux a presque 18 ans. Elle se joint à eux, fascinée par la coordination et l’efficacité dont ils font preuves. Elle devient leur amie, et avec eux, fait la découverte qui va bouleverser son existence : les meurtres sur lesquels ils enquêtent sont bien réels, comme elle le savait déjà. Mais surtout, David met le doigt sur ce qui les réunit : ils font partie de l’équipe de maintenance de Mégalia, comme son père.

C’est Alain, son père, quand elle va l’interroger, qui lui donnera la piste la plus sérieuse pour l’enquête : Esperanza. Il a fait partie de l’équipe qui l’a mis au point, et il sait les ravages qu’elle pourrait faire si quelqu’un décidait de l’utiliser à mauvais escient.

En parallèle, Noémie et Yohann qui vivent assez proche l’un de l’autre ont développé une amitié fusionnelle à cause de leur passion commune pour la mode et les scoops, et décident de se voir pour faire plus connaissance. Anaïs en est jalouse, et les épie par le Réseaux, comme elle est tombée amoureuse de l’avatar et de la personnalité de Yohann. Vlad s’aperçoit de son manège et en découvre la source rapidement. Il est bien conscient que, soit elle est un meilleur pirate que lui, donc qu’elle n’a pas quinze ans comme elle l’a dit, soit elle est de « l’autre côté ». Il est l’un des rares humains à soupçonner la présence d’IA se faisant passer pour de simples utilisateurs. Il endosse la personnalité de Sam et essaye de la déconcentrer de son espionnage.

Anaïs et Sam/Vlad discutent pendant de longues heures et se découvrent de nombreux points communs. Vlad sympathise avec elle et ne peut pas l’imaginer dans le camp ennemi. Il voit en elle la petite sœur qu’il a perdue. Surtout la jalousie, il n’imagine pas une machine froide en ressentir.

La rencontre de Noémie et Yohann s’est très bien passée, et les deux sont devenus très proches en l’espace de quelques heures, se complétant les phrases, comme s’ils se connaissaient depuis plusieurs années. Ils décident de récidiver avec plus de membres de leur groupe.

Ils se rejoignent devant chez Anaïs. Ils font tous réellement connaissance les uns avec les autres. Anaïs découvre que Yohann est encore plus fascinant en vrai qu’en image et en vidéo. Tandis que Yohann est inconscient du charme qu’il exerce sur Anaïs, les autres membres de l’équipe s’en rendent compte et se moquent allègrement d’eux.

La complicité s’installe dans le groupe qui semble oublier pourquoi ils se réunissent jusqu’à ce que Noémie se fasse attaquer par la réplique mauvaise d’Esperanza. Vlad se sent coupable de ne pas avoir assez surveillé, et tandis que Noémie devient de plus en plus dépressive, il pousse tout le monde à l’action, quelle qu’elle soit.

Ils concluent que le coupable ne peut être qu’Alain, le dernier développeur de l’équipe de maintenance, il est le seul à travailler avec eux, il est donc le seul à gagner à leur disparition. Sauf qu’ils apprennent qu’Alain a été leur hôte, car père d’Anaïs. De plus il a un alibi en béton : il travaille jour et nuit pour essayer de trouver ce qui ne fonctionne pas dans l’algorithme d’Esperanza. A leur désarroi, il ne reste plus que le constat suivant :

Qui d’autre peut être le coupable que Loki, l’IA chargé de réguler les applications sur Mégalia ?

Second Tome : Virus Esperanza

Loki est le suspect idéal, et Anaïs qui en veut à celui qui est presque son frère décide de le punir pour lui avoir ôté les accès de son espionnage de Yohann. Loki considérait que c’était la bonne chose à faire, sa « petite sœur » étant trop petite pour ça.

Elle ne s’imagine pas les conséquences sur elle et sur Mégalia en général de la disparition de Loki.

Alors que Vlad et Noémie s’avouent leur amour, l’équipe met en place un plan d’action pour déconnecter Loki et l’empêcher de continuer à nuire. Cela s’accompagne de missions nocturnes où ils se sentent épiés, non par des caméras mais quelque chose de vivant.

Ils se font attaquer à plusieurs reprises par les sbires de Neg3N, qui ne veut pas les avoir dans les pattes. Les sbires sont des dépressifs qui ont été transformé en autre chose. Ils ressemblent à des créatures du folklore, surtout celles qui sème la destruction et la mort : zombie, mort-vivant, vampire, loup-garou… Un lavage de cerveau et des puces électronique ont opérés les changements physique et physiologique.

L’équipe parvient à survivre à toutes les attaques, à toutes les tentations (attaque psychologique) que Neg3N met sur leur chemin.  Et ils désactivent définitivement Loki

Troisième et dernier Tome : Jugement virtuel

Le Monde de Mégalia est en chaos, le pare-feu est KO. De plus le mécontentement des usagers commence à grandir : c’est le souk et les services de bases ne sont plus assurés.

Anaïs, connectée en permanence à Mégalia a été la première à se rendre compte du problème. Elle se dévoue pour essayer de mettre un semblant d’ordre, mais la tonne de choses à faire est sans fin. Elle se perd dans la tempête qui secoue le monde numérique, elle commence à se diluer à oublier qui elle est.

Vlad décide de clarifier la situation, il est le seul membre de l’équipe qui connaisse sa véritable nature. Suite à une décision du groupe, il tente de protéger Anaïs du réseau par l’intermédiaire de son identité virtuel piratée : Sam.

Yohann apprend par hasard qu’elle est fascinée par lui et comme il est lui aussi fasciné par sa nature, il arrive à la sauver.

Noémie apprend au hasard d’une expédition sur Mégalia l’existence de Neg3N et des prophéties de fin du monde qu’ils prônent. Tout cela correspond avec ce qu’ils ont croisé dans le tome précédent.

Cette piste qu’ils vont suivre avec acharnement pour sauver leur amie se révèle être le jackpot : ce sont les véritables coupables. Mais au lieu d’agir directement, ils ont appris à ne plus se laisser avoir par les apparences.

Pour juger convenablement Neg3N, ils font une application « Jugement2toi », qui invite chaque utilisateur du réseau à endosser la personnalité d’un juge, pour juger Neg3N.

Quand les nouveaux joueurs rentrent chez eux, une plainte apparaît en une de tous les journaux : une secte va être jugée prochainement pour acte de guerre.

Parmi les juges et les avocats, ils ont tous participés aux jugements virtuels. Ils prennent totalement conscience de la gravité de la situation. Ils initient un nouveau mouvement politique et juridique, chargé d’instaurer un monde « meilleur ».

BIBLE DES PERSONNAGES : 5157 espaces non compris

Team 007

La team 007 est une équipe faite au hasard parmi les participants à l’application Enquête2Toi. Plus tard, Anaïs les rejoindra.

Sam (No-limit)

Il est le ciment du groupe, une personnalité rieuse et très ouverte. Il semble comprendre tout le monde et avoir toujours le mot pour rire quelque soit la situation, plus ou moins tendu.

Il n’existe pas en réalité, c’est un fantôme qui arpente Mégalia, mais il est tellement dissocié de Vlad que ce dernier le considère comme un jumeau, et non pas une simple autre facette de lui-même.

Son parlé est franc avec de bonnes pointes d’humour. Il ne parle jamais de ce qui se passe en dehors de Mégalia, car techniquement, pour lui, l’extérieur n’existe pas.

Vlad

Alter-ego de Sam, c’est lui le cerveau du groupe, c’est lui qui décide de ce qui est fait, de la méthode et c’est aussi lui qui pense à ceux qui ne peuvent pas être là. Il est réaliste, un peu sarcastique, très sombre surtout. Il vient d’un foyer violent et espère pouvoir sortir sa petite sœur de là. Pour l’instant, il n’a pas de foyer à lui proposer en échange, et il est souvent en camp de travail, pour exercice de hackage. Ces compétences de hackage lui permettent d’avoir un accès au réseau même en camp de travail, où la connexion au monde numérique est totalement interdite.

Il y a pris ses aises, car il trouve que ce milieu est plus sain que les bidonvilles de la Mégalopole. De par ses différentes expériences, il a beaucoup de contacts, certains seront de véritables freins à ses propres projets. (Notamment Frank).

Sa plus grande peur est d’assister impuissant à la mort de sa sœur.

David

Petit dernier de la bande, c’est lui le plus jeune. Il a à peine treize ans quand il rejoint l’équipe. Véritable intello, il les surpasse tous en intelligence et réflexion. C’est aussi un enfant qui a un certain poids sur les épaules : ainé d’une famille pauvre, il n’a pas beaucoup de temps à consacrer à des « bêtises », comme de surfer sur le réseau.

Son père est l’une des premières victimes d’Esperanza. C’est à la suite de cet épisode qu’il va prendre conscience le premier que quelque chose ne tourne réellement plus rond sur Mégalia. Il va ainsi envisager les plus grandes hypothèses et toucher juste, même s’il ne s’en rend pas compte tout de suite.

Yohann

Dernier garçon de la bande, il est un peu efféminé, très artiste et hippie. Il est pour la paix et vit dans un petit monde rutilant. Fils unique de deux figures symbolisant la réussite sociale, il se dessine une voie royale dans la succession de l’affaire de son père.

Son amitié avec David et Vlad lui ouvre sa perception du monde.

Noémie

Jeune pupille de l’État, elle est trimbalée de foyer en foyer et manque d’un réel attachement. Elle cache sa peine derrière une façade superficielle. Elle est très attirée par la nouveauté et ne sait pas vraiment se concentrer, elle papillonne en tout, comme elle papillonne de famille. Les autres membres de l’équipe vont être ses premiers véritables amis.

Les Créateurs

Les créateurs sont les entités qui ont le droit de créer une application et de la mettre en service sur Mégalia. Ils forment un milieu fermé, qui a peu de rapport avec le reste de l’humanité.

Anaïs

Anaïs pourrait être le produit d’une expérimentation sociologique : comment évolue un humain qui ne croit pas être un humain. En effet, cette jeune adolescente très créative et très prolifique en application est persuadée d’être un croisement bizarre entre une IA et un humain.

C’est elle qui a crée Enquête2toi et qui s’incruste dans le groupe le plus prometteur, par simple curiosité : elle se demande comment ils ont pu casser son code pour changer le nom de leur équipe.

A leur contact, elle s’humanise, jusqu’à tomber amoureuse de Yohann, et d’accepter de sacrifier toute son existence pour réparer les bêtises qu’ils ont créés.

Alain

Il est le père d’Anaïs et appartient à l’équipe de maintenance de Mégalia. Il est assez agoraphobe et a donc élevé sa fille, après la mort de sa mère, dans une maison isolée de la mégalopole, mais très bien équipée au niveau technologique.

Il a chargé l’IA, qu’il avait rénové juste avant la naissance de sa fille, Loki de s’occuper de l’éducation de son enfant. Malgré le peu de présence qu’il a pu offrir à sa fille, il l’aime énormément.

Loki

IA chargé des animations pour tous les usagers de Mégalia, et grand « frère » un peu provocateur pour Anaïs. Il considère Anaïs comme Alain le lui a demandé : une petite fille qu’il faut protéger. Du fait de cette relation particulière, il lui sert de proxy particulier, il filtre son accès à des sujets sensibles et lui propose plutôt des choses qui ne risquent pas de la fragiliser.

Il ne va pas comprendre ce qui va se passer quand il va se faire mettre hors circuit.  Mais après tout, les intelligences artificielles ne sont que des morceaux de codes sans pensées…

Neg3N

La secte qui prône la fin du monde réel se base sur une obscure prophétie héritée de lois empirique, comme la loi de Moore. Elle statue que l’année de l’histoire verra un choc culturel pour toute l’humanité : la dernière fois c’était l’accès universel à la base de connaissance : internet. D’après eux, il n’y a aucun doute, la prochaine étape ne peut être que la virtualisation totale et sans tache de toute l’humanité.

Son nom vient du latin : Néant. Neg3N se prononce ‘negen’.

Frank

Expert technique de l’organisation. Ancien contact de Vlad, il lui demande d’ailleurs assez souvent des petits accès la plupart du temps protégé. Ainsi par petites touches dans le premier tome, c’est l’aide de Vlad qui rendra les projets de Neg3N réalisable.

Virginie

Chef de la secte, elle est persuadée que la fin du monde est un bienfait pour la prochaine humanité, la « numérité ».

Esther

Psychologue sociopathe qui infiltre Neg3N pour son propre profit et pour faire du mal à l’humanité. C’est elle qui met au point les principales compagnes de publicités dans le tome 3. C’est aussi elle qui est chargée d’accueillir les petits nouveaux apportés par l’application Esperanza.

Une lutte interne va se faire entre Virginie et elle sur le fanatisme et l’extrémisme du mouvement.

C’est Esther qui va trouver toutes les failles psychologiques des opposants à Neg3N.

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