Entre eux
heartillyline
Je les ai rencontré le même jour, dans deux endroits différents, sans imaginer qu'ils étaient liés d'une quelconque façon. L'un d'eux était écrivain, l'autre était éditeur. Le premier s'appelait Lucas, il était blond, séduisant et mystérieux ; le second se nommait Didier, il était brun, maladroit et drôle. Je me sentais étrangement attirée par ces deux êtres foncièrement différents. Ne pouvant me résoudre à choisir l'un ou l'autre, je décidais de les revoir afin de découvrir lequel me plaisait réellement. Malheureusement nos secondes entrevues furent tout aussi agréables, si ce n'est plus. Ils possédaient chacun de nombreuses qualités que j'appréciais chez un homme. Ils étaient intelligents, cultivés, respectueux, gentils, généreux, patients et drôles. Cette attirance que je ressentais envers eux me déstabilisait. Habituellement fonceuse, je ne comprenais pas cette hésitation qui me retenait de faire mon choix. Fatiguée de peser le pour et le contre, je préférais laisser la question en suspens et me concentrer sur mes activités. Heureusement pour moi, être secrétaire de direction offrait l'avantage d'être un travail très prenant.
Quand je les accueillis tous deux dans les bureaux de la maison d'édition Foehn, la surprise se peignit sur nos visages. Pourtant, au vu de leur métier, il semblait naturel qu'ils se connaissent. Je fis au mieux pour reprendre contenance, vérifiant l'agenda du directeur, je confirmai leur nom et l'heure de leur rendez-vous. Mettant de côté ma gêne, je m'en tins au protocole habituel, les installant dans la salle d'attente et leur servant le thé. Malgré que je n'eus rien à me reprocher, je me sentais coupable de les fréquenter tous les deux. Même si nos relations demeuraient au stade amical, il n'en restait pas moins que j'avais des vues sur ces deux hommes. Après une dizaine de minutes d'attente, le directeur ouvrit la porte de son bureau et les invita à entrer. Il me demanda d'assister également à la réunion afin de prendre des notes. J'entrais donc dans le bureau, un bloc de papier en main et m'asseyais à la gauche de mon patron. Je risquais d'avoir du mal à me concentrer avec ces deux paires d'yeux captivants qui ne cessaient de se tourner vers moi. Je sentais mon bas ventre se contracter et un désir brûlant m'envahir, semblant me submerger dans ce bureau qui m'apparut soudainement trop étroit. À la fin de la réunion, je raccompagnais ces messieurs jusqu'à la porte et les saluais de manière professionnelle, le directeur se tenant dans mon dos. En me serrant la main Lucas me glissa un petit papier au creux de la main. J'attendis d'être seule pour le lire.
Assise à mon bureau je dépliais le papier et lut le mot qu'il y avait inscrit : « Un dîner au restaurant l'Incontournable ? À 20h ce soir ? Juste entre nous… L-D »
Je me sentis déstabilisée et me mit à hésiter de nouveau, mais il n'y avait aucune hésitation à avoir, je devais assumer le fait que j'avais joué sur deux tableaux à la fois. Ils m'en voudront certainement et se méprendront sur la femme que je suis réellement, mais c'est tout ce qu'ils connaissaient de moi. Je devrais commencer par m'excuser.
Quand la journée fut finalement finie, je rentrais chez moi afin de me doucher et de me préparer. En choisissant ma lingerie et mes vêtements je réalisais que inconsciemment je me mettais sur mon trente et un… néanmoins comment pouvait-il en être autrement ? J'avais rendez-vous avec non pas un, mais deux hommes que je désirais séduire…
Arrivée à l'entrée du restaurant, je me retrouvais face à eux. Ils s'étaient également changés, laissant leur costume trois pièces pour des vêtements plus basiques, mais tout à fait seyants. Didier portait une chemise bleu roi qui mettait en valeur ses yeux de la même tonalité. Quant à Lucas, il portait une chemise blanche classique, égayé d'un gilet noir qui lui conférait une allure très sexy. J'avançais doucement vers eux, continuant à les détailler tandis qu'ils me souriaient. Nous entrâmes tous les trois à l'intérieur et un serveur vint à notre rencontre pour nous installer et nous présenter les menus. Quand nous eûmes passé commande, Lucas orienta la conversation vers le vif du sujet, et sans détour, il me déclara qu'il éprouvait une profonde attirance à mon égard. Didier acquiesça et m'avoua qu'il ressentait la même chose. D'abord surprise par leur déclaration simultanée, je finis par m'avouer moi-même très attirée par eux. Cependant, afin d'être francs, ils devaient me confier un fait qui pouvait me choquer. Le lien qui les unissait n'était pas de l'amitié, mais de l'amour. Ils étaient ensemble depuis trois ans. Cette révélation fut coupée par le serveur qui nous apporta nos plats. Un silence gêné s'ensuivit, à peine perturbé par le tintement des couverts dans les assiettes. Leur relation ne m'offusqua pas comme ils l'escomptaient. Toutefois, je me sentais ennuyée, maintenant que j'étais au courant de leur affection, car je ne souhaitais pas semer la discorde entre eux. Ils s'observèrent, étonnés de ma réaction, et me rassurèrent. Ils s'étaient penchés sur la question dès lors de notre première rencontre, et avait constaté qu'ils ressentaient tous deux la même chose pour la même personne. Ils me désiraient tout autant que je les désirais. Je m'apprêtais à m'engager sur un terrain totalement inconnu, mais l'envie qu'ils m'insufflaient et l'attrait de cette nouvelle expérience me poussaient vers l'avant. C'est ainsi que je me laissa entrainer vers leur domicile, afin de prendre un dernier verre et sans doute le plus si affinités…
Alors que nous discutions, Lucas se pencha soudain vers moi et déposa un baiser au coin de ma bouche. Saisissant mon verre, il le posa sur la table basse avant de plonger son regard dans le mien. L'intensité que je ressentis à cet instant me laissa pantelante. Didier glissa une main sur ma nuque et m'embrassa, longuement, ses lèvres douces glissant sur les miennes tandis que son autre main s'attardait sur mon épaule dénudée. Je sentis les lèvres de Lucas se poser sur mon cou, disséminant des baisers sur son passage, dégrafant un à un les boutons de mon chemisier. Lorsqu'il parvint à la naissance de mes seins, il souleva mon soutien-gorge, libérant ma poitrine et vint en lécher le galbe. Abandonnant ma bouche, Didier fit courir ses lèvres le long de ma mâchoire jusqu'au lobe de mon oreille, qu'il lécha, puis suçota avant de glisser dans ma nuque qu'il mordilla, ce qui me fit frissonner de plaisir. Ses lèvres continuèrent leur cheminement jusqu'à mon sein droit qu'il saisit, pressant délicatement ma chair et léchant mon mamelon, durcit par l'excitation. Ses baisers voraces me faisaient vibrer. Je laissais échapper un bruyant gémissement quand Lucas vint coller sa bouche contre la mienne. Sa façon d'embrasser était particulièrement exquise. Ma bouche toute entière semblait être une gourmandise dont il se délectait. Leurs mains remontèrent le long de mes cuisses, pressantes, frôlant mon intimité. Mon jeans était si moulant qu'il pressait délicieusement mon clitoris à chacun de mes soubresauts, cependant il me tardait de sentir leurs mains me caresser, et plus encore leurs bouches. Ils se levèrent soudainement, et saisissant mes mains, ils m'entrainèrent vers leur chambre. J'avais le tournis, les jambes flageolantes et le corps bouillonnant. Ils s'étaient dévêtus et je découvrais leur corps avec envie. Didier s'agenouilla devant moi et déboutonna lentement mon jeans, me contemplant avec convoitise. Le tissu glissa jusqu'à mes chevilles et je perçus la chaleur de son souffle. Lucas m'attira en arrière et j'atterris en douceur sur le lit. Sa bouche titillait ma nuque tandis que ses mains caressaient ma poitrine. Didier laissa glisser sa langue le long de mon aine, avant de s'aventurer entre mes cuisses, ce qui m'arracha un soupir de plaisir. À mesure que l'excitation montait, j'avais envie de les dévorer. Le parfum de leurs peaux entremêlées m'enivrait. Ma tête tournait, j'avais l'impression de planer, grisée par leurs assauts fiévreux. Didier se redressa et j'en profitais pour m'avancer vers son cou, goûtant enfin sa peau. Je me sentais ivre et poursuivis ma descente sur son torse, embrassant chaque parcelle de chair, tandis que ses gémissements et ses mains m'incitaient à continuer. Le sexe de Lucas frôla mes lèvres inférieures, comme pour me demander l'autorisation de me pénétrer. Je pressais mes fesses contre son ventre pour l'y inviter. Il continua à me provoquer, caressant mon dos et m'observant embrasser son partenaire. Je pouvais entendre leurs râles, leurs gémissements et leurs soupirs résonnaient en moi, amplifiant mon propre désir. Lucas me renversa sur le lit et je me retrouvai allongée sur lui, mon dos collé contre son torse. Il entra en moi, très lentement, puis commença à aller et venir au rythme des battements de son cœur. Je me soulevais légèrement d'une main, et de l'autre je caressais la verge de Didier qui s'élançait à nouveau vers mon intimité. Lucas accéléra la cadence et jouit tapageusement à mon oreille. J'étais sur ma faim, j'en voulais encore… Je me redressai et me mis à quatre pattes. Didier vint se glisser en moi, agrippant fermement mes hanches, il se donna entièrement à moi. J'approchais de l'orgasme, mais il me manquait un stimulus. Comme s'il l'avait deviné, Lucas se glissa sous moi et vint jouer avec mon clitoris. Léchant à la fois mes lèvres et la verge de son partenaire. Des frissons mêlés d'électricité parcouraient mon corps brûlant. Mes muscles n'avaient de cesse de se contracter sous les vagues de plaisir qui me submergeaient. Quand soudain toute la tension se relâcha et je me sentis sortir de mon corps. Emportée dans un tourbillon de sensations, j'avais l'impression de flotter dans l'espace. Une extase telle que je n'en n'avais jamais connue. Quand enfin je redescendis sur Terre, j'étais entourée par mes deux apollons dont les mains me caressaient avec tendresse. Soupirant d'aise, je me laissais aller à m'endormir au creux de leurs bras.
Pas mal ...
· Il y a environ 9 ans ·Chris D