Envole-toi...

Envole-toi...

Tu dis que je suis près de toi,
Pourtant, tu ne me connais pas.
Mais si tu fermes un peu les yeux,
Ton ventre s'emplit de mon feu !
Dis-moi... là-bas où tu t'en vas,
Crois-tu qu'il s'éteindra un peu ?

Tu veux mon sexe, tu veux ma sève,
Et mon corps t'épuisant sans trêve.
Mais tu redoutes que je m'enfuis.
Qui est donc celui que tu fuis ?
Car celui qui hante tes rêves,
C'est ton esprit qui l'a construit.

S'il te plait, ne m'enferme pas !
C'est peine perdue, je suis en toi !
Tu sais ce qu'est la Liberté,
Et ce qu'est d'en être privé.
Ferme les yeux et construis-moi,
J'en fais autant de mon côté !

Ton corps doit jouir de mon absence,
C'est là la force de la distance.
Elle n'abolit pas la pensée,
Elle ne fait que la décupler !
Parce que là-bas où tu t'élances,
Es-tu capable de m'oublier ?

Au moment où l'avion s'élève,
Pense à mes mains, songe à mes lèvres...
A l'instant où les roues décollent,
Pose ta joue sur mon épaule.
Tu sens ma chaleur qui t'enlève,
Je vais encore peupler tes rêves...

Envole-toi, ne me fuis pas !
Envole-toi, ne me suis pas !
Parce que fuir c'est redouter,
Suivre, abolir ta Liberté !
Si tu le veux, si j'ai le choix,
Je sais pouvoir t'accompagner...

En toute complicité...