Epistémologie et commencement du monde
Frédéric Wyczisk
Post sur le site France culture :
http://www.franceculture.com/emission-du-grain-a-moudre-ce-que-nous-savons-du-commencement-du-monde-est-il-compatible-avec-l-idee
Frédéric Wyczisk22.10.2010
L'activité scientifique si on y regarde d'un peu près a beaucoup à voir avec l'activité religieuse, il existe des lois de la nature relève d'un acte de foi comme il existe des lois divines dictées par Dieu.
Mais ces lois prétendument naturelles n'ont pas une essence absolue mais seulement relative, il ne s'agit que de rapport entre des grandeurs prises dans un système clos d'unités unifiées choisies arbitrairement.
En dehors de leur contexte d'application et de vérification ces lois "naturelles" ne recèlent aucune ontologie.
La théorie de la relativité générale semble même incommensurable à la théorie quantique.
Il me semble qu'il n'y a pas de réglage fin ni de dessein intelligent qui nous amènerai là où nous sommes, au contraire le hasard joue son plein rôle pour nous permettre de nous adapter à notre environnement changeant (voir le Darwinisme), seul le hasard peut créer de la nouveauté , que serait un monde où les choses seraient déjà écrites quelque part à l'avance ? probablement un monde figé sans degré de liberté, sans vie.
Il suffit de regarder autour de soi pour voir qu'au contraire il y a un foisonnement de formes de vie et que celà part dans tous les sens sans but précis ni quelconque principe anthropique.
D'ailleurs la théorie quantique confirme la richesse de l'idée de probabilité et de hasard, tous les phénomènes microscopiques et macroscopiques peuvent être décrits par la théorie de la mesure par essence discontinue quantitative et probabiliste
FW
Site France culture
Ce que nous savons du commencement du monde est-il compatible avec l'idée de créateur? 0
20.10.2010 - 18:20
« Le problème avec les scientifiques, c’est que leurs théories sont parfois si complexes qu’il leur faut recourir à des métaphores. Ainsi l’expression « big bang » elle-même est trompeuse. D’ailleurs, elle a été mise en circulation par un astrophysicien qui défendait encore la thèse d’un univers statique contre celle de l’univers en expansion, Fred Hoyle. En réalité, ce n’est pas une explosion cataclysmique qui a accouché de notre univers. Il y a même, du côté de la théorie des cordes, des physiciens pour penser que l’univers aurait pu connaître, avant le « big bang », d’autres états ; par exemple, un mouvement inverse de celui que nous vivons (expansion et refroidissement) – de rétractation et de réchauffement. Ou encore qu’il existe d’autres univers que le nôtre, les « plurivers », qui pourraient avoir eu moins de chances que nous et ne bénéficieraient pas des mêmes « réglages » idéaux que ceux dont nous bénéficions.
Mais lorsque des scientifiques au-dessus de tout soupçon utilisent le mot « Dieu », comment faut-il l’entendre ? Une partie du monde scientifique a lancé contre les frères Bogdanov une accusation de détournement métaphysique pour leur utilisation des propos de Stephen Hawking et de George Smoot. Le premier a déclaré : « Si nous trouvions une théorie qui explique tout, alors nous connaîtrions l’esprit de Dieu ». Mais dans son récent livre, « The Grand Design », il réfute précisément la théorie du « grand dessein ». Le second, auteur de la découverte du rayonnement fossile, qui atteste l’existence du big bang, s’est exclamé avoir vu « l’empreinte du créateur » ou encore « le visage de Dieu », suivant les versions. Mais il a précisé depuis que cette métaphore n’avait, dans son esprit, aucune connotation religieuse. Les Bogdanov en tirent, au contraire, l’idée d’un « code cosmique » de l’univers qui serait inscrit dans la radiation fossile, laissée par le big bang.
Pour autant, il faut relever pour être juste, que les théories exposées par les frères Bogdanov ont aussi des partisans parmi les physiciens les plus respectables. Ainsi Trinh Xuan Thuan, professeur d’astronomie à l’Université de Virginie, adhère aux théories du « réglage fin » de l’univers en vue de produire la vie et la conscience. Pour ce courant, qu’on réfère au « principe anthropique fort », le nombre de coïncidences entre les constantes fondamentales nécessaires à l’apparition de la vie ne saurait résulter du seul hasard. Il y aurait, derrière, une intention fondatrice originelle.
Nous avons choisi d’oppose les Bogdanov à des physiciens qui ne pensent pas comme eux, les supposant aptes à se défendre tout seuls. «
merci d'exposer ces réflexions nourrissantes qui "relativise" le champ scientifique comme une vision du monde parme d'autres ou comme ce qui n'est pas conçu pour trouver du sens à la vie...malgré des apports évidents. Chapeau !
· Il y a environ 14 ans ·gun-giant