Errances nocturnes

Stéphane Monnet

Le premier quatrain fut publié sur twitter. @SMo2net

Dans le ventre de la nuit
Sont digérées lentement
Les pénibles insomnies 
Où tu ris, où je me mens

Ton visage sans émoi
De toutes parts se reflète
Tu fais tout le tour de moi
Fantôme hurlant à tue-tête

Et j'en appelle au sommeil
Qui reste sourd à mes cris
Tout au fond de cette veille
Je tourne comme un proscrit

Béni soit l'air du matin
Qui sur mes yeux en fêlure
Pose un voile de satin
Et apaise mes brûlures

Dans les bras dorés du jour
Enfin mon âme demeure
Loin de ce rêve d'amour
Où tu ris, où je me meurs

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