Et pourquoi pas?

pouet

« Pourquoi j’organise ces soirées ? Mais tout simplement parce que je suis à la poursuite perpétuelle du plaisir. J’aime ça. Et quoi de mieux, de plus profond que le sexe, pour le ressentir ? Je suis un hédoniste du sexe. Je fais tout, sans sombrer dans l’excès ou la perversion, pour ressentir le plaisir et être heureux. Il ne s’agit pas d’une quête frénétique, ni de désirs inassouvis, et encore moins de fantasmes pseudo-pornographiques. Mais simplement se faire du bien, entres adultes consentants.

Et après, se doit être mon côté idéaliste qui m’incite à convertir le plus de gens possible à cette manière de penser. Si plus de monde pensez à baiser, plutôt qu’à gagner du fric, la terre ne s’en tiendrait pas plus mal.

Puis après tout, pourquoi passer sa vie sans saveur, ni sensation et découverte ? Selon moi, si nous sommes ici, c’est pour en profiter à fond ! On est comme des foutues bougies, on se consume, pour petit à petit s’éteindre dans l’obscurité. Alors, quand on est encore en capacité de le faire, autant briller de mille feux, et aller chercher les bonnes sensations là où elles se trouvent.

Votre deuxième question était « comment choisissez-vous les participants à vos soirées ? ». C’est très simple, à la base nous étions un groupe de cinq personnes, le noyau dur. Présent à chaque soirée. Ce groupe, au fil des soirées et des rencontres, c’est élargi à dix. Pour les trente personnes restantes, ce sont des connaissances, et autres rencontres surprenantes. Mais ces personnes, pour participer, passent d’abord un « entretien » si je puis dire, avec moi. Et non, je vous stoppe tout de suite, cet entretien n’est pas sexuel. Nous discutons, de tout et de rien, de la façon dont la personne voit la vie, voit le sexe, le plaisir… Après, c’est aussi au feeling. Nous sommes toujours deux mecs et deux filles pour les entretiens. Et oui, il ne s’agirait pas de décevoir la gente féminine. En tout cas, je vous rassure, pour l’instant personne ne s’est plaint. D’ailleurs je vous invite à ma prochaine soirée. Mais ne rougissez pas, et puis, vous savez, certaines personnes viennent et passent leur soirée à discuter, à échanger. Vous faîtes ce que vous voulez, pas de prise de tête et encore moins d’obligation.

Bien sûr, je ne saurai trop vous conseiller de croquer dans la pomme. Enfin je ne m’en fais pas. Lorsque vous verrez ces personnes, belles, sensuelles, vous n’aurez plus qu’une envie, vous laissez aller.

Ah oui, et votre dernière question, pourquoi être habiller en costume du XIXème ? Et bien, je trouve cette époque éminemment érotique. Les femmes débordantes de sensualité et de féminité, leurs seins gonflés par le port d’un bustier. Ces tissus doux et colorés, épousant parfaitement les courbes féminines. Et pour les hommes, rien de plus viril et masculin que le port de ces costumes. Enfiler ces habits, c’est entrer dans la peau d’un gentleman du plaisir. Mais cela n’est pas une obligation, si vous voulez venir habillée autrement, ou pas habillée du tout, cela convient aussi.

Allez, je vous dis à dans deux semaines. Au revoir ».

Deux semaines plus tard :

Lou :

C’est une sensation assez bizarre de se retrouver dans les répliques quasi exactes d’habits de prostituée du XIXème. Après l’interview, il m’a demandé de choisir entre les vêtements d’une prostituée, ou ceux d’une bourgeoise. Sans savoir pourquoi, j’ai opté pour le premier choix. Avant de sortir du taxi qui me laisse devant le grand portail d’entrée menant à une vieille bastide, je n’oublis pas de remettre du rouge à lèvre bien rouge, et d’emporter mon appareil photo. Professionnalisme avant tout, je suis là en tant que journaliste d’investigation !

A peine passée le portail, je me sens toute chose, une vague de chaleur me pénètre comme si la fièvre s’était emparée de moi. Mais cette sensation est plutôt plaisante.

Comme si passé le portail, simple barrière physique, toutes mes barrières morales avaient sautées dans mon esprit. J’ai envie de sexe ! Merde, cela ne m’est jamais arrivé. Je ne vais quand même pas baiser avec un inconnu, je ne suis pas une pute, ni même une fille facile ! Allez reprends toi Lou, tu es là pour le boulot. Je souris aux personnes que je croise, rougissante, et passe mon chemin. L’hôte de maison, Leo, que j’ai déjà rencontré lors de l’interview, m’ouvre les portes de son château. Il est plutôt sexy ce soir, mais il m’exaspère, trop sûr de lui, le genre d’homme que je déteste. Et pourtant il dégage quelque chose, je l’ai déjà ressenti pendant l’interview. Sa voix grave, sa prestance, son élégance naturelle, son charisme…J’ai l’impression d’être une gamine face à lui, une petite vierge effarouchée. Il me salue en me distillant un léger baisé dans le cou, et m’offre une coupe de champagne. Je la prends et passe mon chemin. Il fait si chaud dans cette bâtisse ! Et mon entrejambe est déjà humide, une vraie petite pucelle. En bonne journaliste d’investigation, je décide de visiter les lieux. Après avoir monté des escaliers, je m’enfonce dans un couloir, et m’arrête devant une porte entrouverte d’où s’échappe de légers gémissements. Mal à l’aise, je jette quand même discrètement  un œil dans la pièce. Choquée, je reste bouche bée devant ce spectacle. Un homme et une femme, tous deux entièrement nues, font un Soixante neuf. Lui, la trentaine, brun, plutôt sexy, est dessus, en train de la lécher. Elle, à l’étage du dessous, brune, la peau bronzée, mince, a les yeux fermés et la bouche occupée par le sexe de son partenaire. Elle ne bouge pas beaucoup mais semble apprécier au plus haut point ce qu’il se passe. Pour preuve ses gémissements, qui se font de plus en plus fort, la bouche pleine. L’homme enfonce soudainement un doigt dans son vagin, elle dégage sa bouche et crie. Et voila, je suis prisonnière de cette scène, obligée de la regarder. Je sens l’excitation monter en moi d’une manière bestiale. La chaleur se répand dans mon corps, puis dans mon cerveau. Instinctivement, je me saisis de mon appareil photo et prend un cliché de cette araignée humaine. Je ne réfléchis plus, ce sont mes désirs qui me guident. Et ces derniers dirigent ensuite ma main sur mon vagin épilé. Je mouille comme une folle ! Lorsque mon doigt entre en contact avec mon clitoris, je ne peux m’empêcher de gémir en fermant les yeux. Mince ! J’espère qu’ils ne m’ont pas entendue. Non, tout va bien, ils continuent de plus belle. La voilà qu’elle se met à quatre pattes et lui offre ses fesses, en se cambrant au maximum. Je ne suis pas lesbienne, mais comprends les hommes en la voyant comme ça. Leur désir bestial, leur envie de nous attraper fermement et d’entrer profondément en nous. Comme j’aimerai être à sa place en cet instant ! Quand il entre dans sa chatte, je m’enfonce un doigt. Elle bouge et ondule son bassin sous les coups de butoir de son homme. Ses cris se font de plus en plus profonds, en même temps que lui y va de plus en plus fort. Je m’imagine étant à sa place, la délicieuse sensation, presque douloureuse, de ce pénis bien dur venant butter violemment sur mon point G. J’utilise maintenant mes deux mains, l’une caressant mon clitoris, l’autre  me pénétrant. J’ai honte d’être là, seule assise par terre dans ce couloir, mais qu’est ce que c’est bon ! Des bruits de pas montant les escaliers attirent mon attention !

Marie :

Ce lourdo en bas qui ne voulait pas me lâcher ! Contrainte de m’enfuir par les escaliers. La soirée ne commence pas vraiment de la meilleure des manières… Je m’arrête net en haut des marches, et me retiens de rire. Une jeune fille de mon âge, environ vingt cinq ans, s’empresse de se relever et de remettre son string en place en me voyant arriver. Je crois deviner ce qui s’est passé. J’aperçois une porte entrouverte, de laquelle s’échappe des cris de plaisirs. Je m’approche d’elle sans dire un mot. Elle rougit, très gênée. Je pose ma main sur sa main pour la rassurer, elle a la peau très douce, une vraie peau de bébé. Puis plonge mon regard dans ses beaux yeux bleus, et penche ma tête vers l’ouverture de la porte. Un homme est en train de lever les jambes d’une femme en l’air et de la pénétrer. A vrai dire, je m’en fiche d’eux, ce que je veux, c’est m’occuper d’elle. Elle est sensationnelle dans cette robe. Le bustier compresse de la manière la plus sensuelle qui soit sa poitrine généreuse. Je prends sa main et la pose sur ma poitrine, puis l’embrasse. Elle est gênée et tente de me repousser, encore une hétéro bientôt convertie ! Je glisse ma main entre ses cuisses brûlantes. C’est bien ce que je pensais, elle se laisse faire. La plaquant ensuite contre le mur, je l’embrasse avec fougue. Sa bouche est brûlante. Je caresse son cou et elle se met à gémir. Ce que j’aime les novices, j’aimerai tant revenir au temps des découvertes. Mais son plaisir ne tarde pas à m’envahir. C’est cela qui est bon avec le sexe. On peut avoir baisé, léché, sucé, des milliers de fois, le plaisir est communicatif.

Je guide ensuite doucement sa main vers mon clitoris, et lui lèche les seins. Ils sont magnifiques, bien rond, bien ferme, exactement la poitrine que je souhaiterai avoir. En tout cas, ce soir je l’ai entre mes mains. J’ai envie qu’elle m’enfonce un doigt ! Mais ne la brusquons pas, je vais d’abord m’occuper d’elle. Ce faisant, je m’assois, écarte légèrement ses cuisses, et entreprends de lui lécher délicatement le clitoris. Elle va savoir ce qu’est la langue experte d’une femme !  Sa réaction ne tarde pas à arriver, où devrais-je dire son explosion ! En effet, à peine ma langue entre en contact avec sa peau qu’elle se met à crier. Ce que j’aime ça ! Je décide alors de me toucher en même temps. Ce que j’aime sentir son corps se cambrer sous l’effet du plaisir, ses muscles se contracter à chacune de mes caresses, son vagin se resserrer lorsque mon doigt vient frôler son point G ! Nous sommes en transe, c’est si bon… Je redresse mon visage pour la regarder, revoir ses yeux bleus emplis de satisfaction et d’excitation. Elle me regarde et instinctivement pose sa main sur ma joue et me redirige vers son plaisir. Voilà qu’elle se désinhibe, c’est plutôt prometteur pour la suite de la soirée ! J‘aime l’odeur de sa peau, de sa transpiration, de sa mouille… Elle dégage de la sensualité par tous les pores de sa peau. En même temps que je pense à tout ça, plus excitée que jamais, je la lèche avec fougue. Son clitoris grossit sous mes coups de langue. Elle gémit et pose ses mains dans mes cheveux. Je la sens se rapprocher de l’orgasme, et brûle déjà de sentir à mon tour sa langue caresser mon sexe. Sa tête se penche en arrière, ses muscles se contractent, elle va jouir ! Merde, quelqu’un monte les escaliers ! Pas question de m’arrêter, elle va bientôt jouir, je veux l’entendre crier, la voir tressaillir de plaisir !

Léo :

Je m’emmerde un peu ce soir, la plupart des gens discutent en bas. Ca manque cruellement d’action ! Enfin, il est encore tôt, les choses vont sûrement finir par s’animer. Je ne les ai pas fait venir ici pour se raconter leurs vies. Et pourtant, sur le papier le casting était plus que prometteur ce soir ! J’espère que les bonnes surprises vont arriver.

Allez, faut que j’arrête de me plaindre ! Il y a à peine quelques minutes de cela Elsa m’a proposé de me sucer. Sans trop savoir pourquoi, j’ai refusé. Après coup, une question me taraude, qu’est-ce qui m’a pris de refuser une fellation ? La plus douce et la plus appréciable des caresses buccales qui soient !

 C’est à cause d’elle, elle m’obsède depuis cette foutue interview ! J’ai voulu lui en mettre plein la vue, à jouer le pseudo sexo-intello. Elle m’a troublé avec ses grands yeux bleus, son visage d’enfant. Et que dire de son corps, délicatement sculpté pour la baise ! Ses courbes généreuses, sa cambrure, son port de buste, toujours bien droite fière, illustration parfaite de la sensualité et de la féminité. Cette fille est faite pour le sexe, j’en suis sûr. Elle a quelque chose de différent, d’excitant.

Mais pourquoi ne l’ai-je pas vu en bas ? Elle n’est quand même pas allée dans une chambre avec un de ces connards ? Merde, je ne suis pas jaloux ? Leo, tu t’étais jurer de ne plus ressentir ça, ne déconne pas. Tu veux juste la sauter, rien de plus. Et puis, peut être est-elle partie, tout simplement. De toute façon, elle n’avait pas l’air emballée par ce genre de soirée dès le début. C’est trop con ! Je ne supporte plus leur voix, vous êtes ici pour prendre du plaisir, désinhibez-vous bordel !Bon, je suis apparemment en train de péter un câble, il faut que je monte, en espérant qu’elle soit en haut. Sinon, tant pis, j’irai voir Elsa et passerait une bonne soirée, avec ou sans cette foutue journaliste.  Allez, monte ces foutus escaliers et trouve la !

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