ET SI C'ETAIT VRAI
myllie
A L A C O U R S E
Mais, dis-moi pour toi, comment ça va ? Ces derniers jours ont été riches en émotions pour tous les deux et je n'entends plus ton rire. Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour toi ?
Ah oui, je sais. Je vais te raconter une histoire. Ecoute bien. Attends, je cherche … Je cherche encore … mais, ça va venir … Tu sais, c'est beaucoup plus facile de raconter des histoires à des enfants. Ah oui, je crois que j'ai trouvé … Ah, mais attends, elle m'a échappé. Je cours la rattraper. Regarde, il me semble qu'elle est passé près de toi, tu la vois ?
Ce matin, lorsque je me suis levée, j'ai vu cette histoire qui se promenait dans mon salon. Elle n'a pas dit comment elle s'appelle. Elle a préféré se moquer de moi et elle s'est mise à courir, c'est pourquoi je cours aussi. J'aimerai bien savoir comment elle s'appelle. Elle a appelé un taxi, puis finalement, elle a pris le bus qui l'a déposé jusqu'à la gare. C'est une toute petite gare. Elle s'est arrêtée au guichet pour prendre un billet. Mais je ne sais pas la destination qu'elle a choisit, alors je suis montée dans le train. Je lui demande : « Où vas-tu ? ». Elle ne veut toujours pas me répondre. Ca l'amuse et elle continue de se moquer de moi. Enfin le train s'arrête. Nous sommes arrivées à Paris. Tu sais, la grande capitale. Il est 10h00 p.m. Les boutiques ferment leurs portes les unes après les autres. Et le soir brille, illuminé d'étoiles. Toutes ces lumières !!! Comme c'est beau. On se croirait en plein rêve. Ah mais, je dois me remettre à courir, car l'histoire n'est pas finit. Elle est partie prendre le métro et je la suis jusqu'à l'aéroport. Mais, lequel est-ce ? Il y en a deux. Qu'importe, je prends mon courage à deux main et monte dans le premier avion. Je ne sais pas où je vais car je me suis endormit. A l'atterrissage, je n'en crois pas mes yeux. Je suis juste à tes côtés pour te souhaiter une très très bonne journée.
Je dois avouer que cette histoire est difficile à suivre, mais je ne me laisserai pas démonter. Est-ce que je t'ai dis qu'elle est venue avec moi jusqu'à chez toi ? Avec ton aide, nous finissons par l'attraper. Et entre six yeux, nous lui demandons ce qu'elle nous veut. Je dois te dire qu'avant d'arriver chez toi, cette histoire m'a enfin dit comment elle s'appelle. Je suis contente et en même temps, j'ai peur parce que je me rends compte que j'ai oublié quelque chose. Cette histoire m'a tellement chamboulé. Mais dis-moi, peux-tu me rappeler pourquoi j'ai perdu un de mes talons en courant après cette histoire ? Et pourquoi je me suis fais tremper jusqu'aux os par un conducteur mal intentionné ? J'ai faim et soif … Ah oui, je sais … Ca commence à me revenir. Seulement voilà, il va falloir que tu ouvres bien grandes tes oreilles … J'avais une histoire à te raconter et je dois dire que je ne sais toujours pas laquelle. Par contre, si tu veux connaître le nom de cette histoire, c'est à toi de le trouver, parce que c'est un secret … Elle me l'a dit dans le creux de l'oreille.
Myllie.
U N R E P O S B I E N M E R I T E
Ce matin, il y a un bus qui t'attend. Ah, je crois qu'il est dans ton salon. A l'endroit même où nous étions le jour où j'ai pris l'avion pour venir chez toi. Mais cette fois, il n'y a pas d'avion. Il te faut juste monter dans ce bus, demander un ticket au conducteur (pour toi, c'est gratuit). Es-tu bien assis ? Ca y est. Le chauffeur attend que tu attaches ta ceinture. Maintenant, ferme les yeux et laisse-toi transporter. Tu sais, s'il avait fallut prendre l'avion, tu ne serais pas arrivé aussi vite, sachant qu'aujourd'hui, il y a la grève des trains. Mais te voilà. Il n'a suffit que d'un battement de cils pour que tu sois là. Ah, si tu me cherches, je suis juste derrière toi. Je t'emmène dans un endroit secret. Là-bas, tu pourras te relaxer un peu. J'ai loué un bateau pour la journée. Regarde comme il est grand et beau. J'espère que tu as pris de quoi te baigner parce que je t'emmène voir un ami commun. Je te laisse deviner, il est noir et blanc et il nous attend. Est-ce que tu le vois ? Nous sommes enfin arrivés. Je te laisse admirer toutes les jolies cascades qui nous entourent, avec leurs chutes d'eau qui donnent sur d'immenses lacs et rivières. Quelques chevaux galopent tout près, du côté où les arbres sont les plus épais. De l'autre côté de la grande chute, il y a une grotte où nous pouvons pique-niquer. J'ai pris soin d'emmener des sacs imperméables pour que la nourriture ne se mouille pas. Il y a de la salade (laitue, tomates, maïs, thon, poivron), des sandwichs au poulet et au jambon parsemés de gruyère, des yaourts aux fruits (fraises, framboises, pêches, abricots, ananas), de l'eau et des jus de fruits, sans oublier quelques bouteilles de Yop énergie et fruits exotiques. J'espère que cela te convient. J'y ai ajouté des serviettes de tables, des verres, des assiettes, des fourchettes, des couteaux, des cuillères et une grande nappe sur laquelle nous pourront nous asseoir. Bien, maintenant, à l'eau. Il fait beau et très très chaud. Il nous faut en profiter avant la nuit. Notre ami Marc, l'orque, nous laisse nager à ses côtés. Cela fait, quand même, plus de 10 ans que je le connais. Tu n'as donc rien à craindre. Je lui ai dit que j'emmènerai un ami très cher. Plus loin, dans le fond de la grotte, un étrange paysage et des plus beaux s'offre à nous. Des arbres fruitiers à l'appel. Ils sont très très bons. Des oiseaux qui chantent. Leur mélodie nous transporte dans un léger sommeil. Je crois que c'est l'heure de la sieste. Ah, mais, je vois que tu t'es endormi. Je tâcherai de ne pas faire de bruit pour ne pas te réveiller. La lumière du jour décline peu à peu à ton réveil. Galanterie oblige, tu me raccompagnes jusqu'à chez moi, pour me souhaiter une bonne nuit. Un baiser pour la route, avant de repartir dans le clair de lune qui déjà brille dans le ciel. Sur le chemin du retour, tu as encore mon image plantée devant tes yeux. Tu penses encore à moi. Tu ne peux aller plus loin. Tu reviens et me serre dans tes bras pour me sentir près de toi.
Myllie.
E N T R E T O I E T M O I
Aujourd'hui, je t'emmène à Paris. Le soleil est formidablement chaud. Sacs au dos et baskets aux pieds, nous partons pour toute la journée. Il faut bien ça, tu sais dans la grande ville. Il y a de nombreux magasins et des centres commerciaux à l'appel. Tout d'abord, nous prenons le train, direction la Tour Eiffel. Il y a 3 étages à monter et il est 10h30. La queue est immense pour l'ascenseur. Alors, nous prenons notre courage à deux mains et tentons les escaliers. C'est haut, très haut. Je commence à avoir le vertige. Alors, je me tiens à la rampe pour avancer. Je dois faire de petits pas. Tu es devant, car tu es impatient d'arriver jusqu'au dernier étage, sans te rendre compte que j'avais ralenti le pas. Ton enthousiasme me fait chaud au coeur. Il nous reste, tout de même deux étages à monter. Finalement, je te demande un temps de repos, mes jambes n'avancent plus. Je regrette de ne pas avoir attendu pour l'ascenseur. Mais, tu m'encourages en me disant que lorsque nous serons arrivés, je pourrai me reposer autant que je le voudrai.
Arrivés au bout du 1er étage, nous appelons l'ascenseur. Quelle bonne idée. Je me remets peu à peu. Il est 11h15 lorsque nous atteignons le 3ème étage. La foule se bouscule pour regarder en bas. C'est merveilleux. On a l'impression d'être dans le ciel. Les maisons sont à peine visibles. On ne peut que les imaginer. Un léger bruit nous rappel à l'ordre, je crois que c'est l'heure du déjeuner. Mon ventre commence à « gargouiller ». J'ai une surpris pour toi. J'ai réservé une table dans un des restaurants. Ah oui, je ne te l'ai pas dit, mais il y a de très bons restaurants à cet étage. Notre table est prête. Le serveur nous y installe. Le menu en main, nous décidons d'être fous. Je veux dire de ne pas regarder à la dépense, pour une fois. Alors, quand le serveur revient prendre la commande, nous lui annonçons la couleur. Toujours ta galanterie, tu me laisses commencer. Je prends : une salade de tomates en entrée avec un Martini rosé. Pour le plat principal, je me laisse tenter par le homard en sauce accompagné de pommes de terre et d'haricots verts. Hum ! J'en ai déjà l'eau à la bouche. Pour le dessert, je prends un joli framboisier et un jus d'ananas en boisson. Je ne prends pas de café. Pour ta part, tu choisis une salade de concombres et de maïs avec un petit vin blanc en entrée. Pour ton plat, tu te décides à prendre du poisson avec du riz cantonnais et un supplément de petits poids. Tu hésites un peu pour le dessert, mais tu ne résistes pas à la tarte aux abricots. Tu n'oublies pas un bon jus de fruits multi vitaminés et nous demandons une carafe d'eau.
Le repas fût succulent. Tu ne cesses de plonger ton regard dans le mien. Mes yeux s'illuminent de bonheur. Tu attends ton café qui ne tarde pas à arriver.
Après un repos d'une demi-heure, nous nous remettons en marche. Il est 14h00. Nous traversons l'avenue des Champs-Élysées pour trouver un métro. Nous nous dirigeons vers le zoo de Vincennes. Les animaux y sont quelque peu nombreux. Mais, quel grand plaisir de voir les lions, les girafes, les hippopotames, les crocodiles, les éléphants, les zèbres et encore pleins d'autres.
A 20H00, la nuit est déjà tombée. Mais nous décidons de faire une escale sur mon île. Alors, après avoir traversés tous Paris pour l'aéroport, nous prenons l'avion pour la Martinique et nous nous retrouvons sous le soleil chaud des Antilles. C'est un changement extraordinaire. Personne ne nous attend. C'est la surprise. Ici, il n'est que 8h00 (enfin, je veux dire 3h00, heure locale). Car, nous avons décollé à minuit. A près de 8 heures de vol, nous sommes très fatigués, malgré le fait que nous avons dormi dans l'avion (ma tête posée sur ton épaule). Ta hâte de rencontrer ma famille se fait de plus en plus ressentir, au fur et à mesure que nous arrivons. Un taxi nous emmène à Fort-de-France où nous pouvons nous installer dans l'un des quelques hôtels restés ouverts à cette heure. Il est beaucoup trop tôt pour déranger la famille qui ne se lève que vers les cinq ou six heures du matin.
Nous nous souhaitons une bonne fin de nuit et chacun retrouve sa chambre. Finalement, je ne me souviens plus de rien après. Je crois que je me suis écroulée sur mon lit. C'est à peine si je t'ai entendu frapper à ma porte, à mon réveil, pour m'apporter mon petit-déjeuner. Le réveil est un peu dur. Je suis tellement bien que j'ai du mal à ouvrir les yeux. Je finis par t'ouvrir la porte. Comme je suis contente. Mon ventre commence à crier famine. Nous installons le plateau sur la table. Il se trouve que nous avons des chambre 4 étoiles (la pièce principale où se trouve le lit avec une table et des chaises, une autre pièce avec la salle de bain et une toute petite pièce : celle des wc). Après le petit-déjeuner, nous faisons l'inventaire de ce que nous avons acheté. Je vide les sacs sur le lit. Il y a tellement de choses. Je n'en reviens pas. Tu as été très gentil avec moi. Nous allons pouvoir profiter de notre séjour. Tu pars chercher les grandes valises restées dans ta chambre et nous y mettons tous les vêtements, car partis à la hâte, nous n'avons pas pu les ranger. Je commence par les robes. Il y en a pour tous les goûts (une de chaque couleur). Pour les robes de soirées, elles sont longues en satin ou de fin lin : violet, écru, noire, rose, beige, rouge à fleur. Un vrai conte de fées. Il y en a aussi des courtes (mi-cuisses). Celles-la, c'est pour les sorties de tous les jours : en coton, synthétique. Il y a beaucoup plus de couleurs. On y a rajouté des bleus ciel, des verts clairs, des marrons, des blanches ... Tu m'as drôlement gâtée. J'en essaye quelques unes pour que tu les voies sur moi. Mais ce n'est pas fini. Il faut ranger les chaussures. Des ballerines très jolies et d'autres à petits talons, chacune de la couleur des robes. Pour la mer, j'avais hésité entre les maillots de bain deux pièces et une pièce. Finalement, on a pris les deux en bleu. Je suis restée très sobre pour les bijoux, juste une petite chaîne et un joli pendentif en forme de coeur serti d'émeraudes et de diamants. C'est sûr, j'ai tout de même des goûts de luxe.
Je me dis que tout ne rentrera pas dans les valises, entre tes affaires et les miennes. Si on fait le compte, on vient de les remplir uniquement de mes affaires.
Il est l'heure de rendre les chambres. Nous nous dirigeons vers les taxis, puis nous nous mettons en route pour Sainte-Marie. La surprise est de taille. Tout le monde est content de nous voir (ma grand-mère, mes oncles et tantes, cousins et cousines). Nous sommes installés dans une des maisons familiales. C'est un trois pièces. Juste ce qu'il nous faut. Elle comporte l'entrée, un très grand salon, une cuisine tout aussi immense, deux chambres, deux salles de bain, une salle d'eau et les wc. Il y a de très jolies couleurs sur les murs.
Mais, je vois qu'il est grand temps de se reposer. La chaleur nous pèse. Nous déposons les valises dans les chambres, direction la cuisine : un café pour toi et un chocolat pour moi.
Quelqu'un frappe à la porte. C'est l'un de mes oncles qui nous apporte de quoi manger. Tu vas pouvoir goûter nos spécialités : bananes créoles, ti nains, ignames, dachines, fruits à pain. Ce sont les légumes du pays. Nous les rangeons dans un endroit sec de la cuisine.
Comme le temps passe vite. Il va falloir se préparer pour cet après-midi si nous voulons profiter de la mer par un si beau soleil. Nous retournons à Fort-de-France pour louer une voiture. Après un bon repas, nous visitons la ville et le bord de mer. Comme nous avons tous les deux notre permis, tu préfères me laisser conduire, pour le moment, ne connaissant pas les lieux, puis nous cherchons une jolie plage pour se baigner. Nous arrivons à l'Anse Azérot. Il n'y a presque personne. C'est très bien, je n'aime pas trop la foule. La mer est bleue et très belle.
En rentrant, c'est toi qui conduis. Nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de la maison. Ah, mais que se passe-t-il ? Nous entendons un drôle de bruit fort qui nous fait un peu dérailler sur la route. Mais, avec beaucoup de courage, tu arrives à maîtriser la voiture pour la garer. Quelle peur nous avons eu. Ce n'était qu'une roue qui a crevé. Tu te mets en quête d'un téléphone pour appeler un dépanneur, mais voilà qu'un autre bruit sourd se fait entendre et tout à coup, tu te retrouves trempé par la pluie qui tombe à grosses gouttes. Ce n'est pas drôle, mais tu as l'air tellement embarrassé que je ne peux m'empêcher de rigoler. Tu ne sais plus où te mettre, puis, tu décides quand même de rentrer dans la voiture pour remettre tes vêtements, car il fait tellement chaud que nous sommes restés en maillot de bain et serviettes.
La pluie s'arrête enfin. Cette fois, nous partons tous les deux chercher le téléphone. Nous ne sommes pas loin des habitations et dans un bar, nous pouvons faire appel à un dépanneur.
La journée s'est pal mal terminée. Ensemble, nous préparons le souper. Une bonne douche avant d'aller se coucher. J'allais oublier le gâteau que nous avons acheté. Ce qu'il est bon avec son chocolat fondant.
Nous repartons, finalement, au bout d'une semaine. Mais tu as quand même participé aux activités de la famille. Je t'ai vu transpirer sous ce soleil si chaud, à grosses gouttes, pour t'occuper des animaux (bœufs, cochons, vaches, poules). Tu es devenu un pro en la matière. J'ai vu que tu y as pris goût. Tu ne t'aies pas, non plus, laissés prier pour aller dans les plantations. C'était très plaisant de te regarder faire.
Après une semaine passée à faire toutes ces activités, nous nous allongeons dans un hamac pour sentir la brise du vent se poser sur nous, avec le chant des oiseaux et des boissons tropicales.
©Myllie
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· Il y a presque 13 ans ·myllie