A la société du jugement , de la "mise à mort" en direct

freyja1

Que peut-on dire ? Que peut-on faire ? Le lynchage médiatique est en route. Le rouleau compresseur de la bêtise et des médias dans toute l'hypocrisie ambiante est lancé ! Quel sont ces mots bizarres : déontologie, présomption d’innocence ? Que sommes nous, collectivement, devenus ? Nous sommes à présent une société de spectacles faciles et de scandales à la « une » des programmes, des photographies, des journaux, des "révélations" ! Il faut faire vite. Il faut être le « premier » à sortir l’information ! A quoi cela sert-il de faire son travail puisque l’on nous paye à vendre du papier, des clics sur la toile, des mots à la radio ou à la télévision ? La prime est à l’exclusivité et plus au recoupement et à la recherche des faits. Maintenant, seul compte être le « premier à... ». A quoi au juste ? A vendre, acheter, voler, des informations parfois personnelles, intime. A déshonorer à bas coût comme l’on vend un billet d’avion ou une quelconque marchandise. Aujourd’hui c’est lui, c’est elle. Demain cela sera vous, moi ? Quoi de plus facile que de faire de « l’humour » ou des soit disant « bons mots » sur une personne à terre. Nous ne vivons plus dans une société de l’information mais de ramassage des égouts ! Après la voix « populaire » s’émeut, oublie mais l’opprobre et la boue reste, collante, au nom et à la personne.

Je vous avoue mon malaise face à tout cela. Nous sommes tous devenus des voyeurs, complices bienveillants de ce qui se dit et s’étalent en première page ou en ouverture des journaux télévisés. Trop c’est trop ! Quelle honte, quelle bassesse, nous entraîne à regarder, écouter, sourire parfois à de telles choses. Nous sommes devenus, nous ce que l’on appel les citoyens, des oies qui nous laissons gaver sans broncher. Combien d’entre nous acceptons-nous encore de réfléchir et d’oser dire : stop ! Cela suffit ?  Et bien non car il est bien plus confortable d’avaler que de réfléchir, d’analyser, de se dire « finalement comment se faire une idée tranchée d’une chose dont on a pas a été le témoin ». Tout le monde veut « Le » titre, la gloire éphémère d’une signature qui peut être l’ouverture vers des sphères plus importantes, plus gratifiantes. Peu ose encore aller à contre courant et faire le travail en toute honnêteté, objectivité, intellectuelle. De toute manière ils sont « noyés » dans la masse qui fait « foi » dans la poursuite de la destruction, du lynchage organisé. Que dire ? Que faire ? Après des mois de matraquage plus personne n’ira voir si c’est l’autre, « obscur » qui dit la vérité.

J’écris ces lignes qui se perdront dans le néant et ne seront probablement jamais lues. Après tout qui suis-je pour oser penser ? Penser qu’il y a une part de vrai et aussi une de faux dans tout ce que l’on nous impose. Où est l’honneur ? L’honneur n’est plus rien. L’honneur d’un homme, d’une femme, d’une famille que l’on bafoue chaque jour un peu plus. Est-il innocent ou pas ? Cela n’intéresse personne car les médias ont donné le verdict.  Notre société est-elle devenue celle de la bassesse ? Est-elle devenue celle des charognards que plus rien ni personne n’arrête dans leurs basses œuvres ?

 Je suis triste, révolté. Comment peut-on accepter cela ? Comment peut vivre dans une société qui vie pour et par les médias. Tout est devenu l’œuvre de la cupidité et de la célébrité sans effort. Où est-il le temps des talents qui se construisaient pierre par pierre ? A présent il faut faire de la télévision « poubelle » et des journaux « scandales » pour réussir ? Dites-moi que je suis dans un cauchemar ! Je vais me réveiller...

 J’attends de vous lire. J’attends que vous me disiez qu’il reste quelques uns qui n’ont pas perdu la tête, leur âme... J’attends une réponse mais ne suis pas sûr d’en recevoir une. N’est-il pas là le malheur de notre société du tout à avaler ?

  • Je vous partage :

    · Il y a presque 13 ans ·
    Camelia top orig

    Edwige Devillebichot

  • Oui ! Je suis d'accord avec ce coup de gueule : moi aussi je ressens cela. Des opinions vite faites, des jugements "prêts à penser", l'utilisation quotidienne de faits divers qui font diversion ? Les médias sont maintenant la propriété de la finance, au cas où on s'en prendrait à eux hein ?... c'est pratique ? On entends de plus en plus souvent "A mort ! " à quoi on nous prépare ? brrrrrr... j'ai trop peur de comprendre !

    · Il y a presque 13 ans ·
    Camelia top orig

    Edwige Devillebichot

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