Et si...

le-cariboo

Et si…


Et si j’attrapais le premier train, que je partais vers l’inconnu,
Les étoiles pour seul paysage en commun avec le reste du monde.
Si j’abandonnais tout pour oublier la profondeur de son regard,
Oublier les mots qu’il écrivait dans le creux de mes reins.


Et si…


Je partais sans but, pour m’allonger dans le sable chaud,
Pour regarder le ciel bleu et penser qu’il le regarde aussi,
Qu’il goute le sel sur ma peau encore chaude des rayons du soleil,
Qu’il devine l’étoffe de ma robe qui s’envole sous le vent.


Et si…


Des points de suspensions qui se perdent dans le Temps,
Séparant l’amour de la haine,
Le bonheur de l’agonie,
Des corps qui s’enlacent, puis se lassent,
Se trahissent puis se haïssent.

Signaler ce texte