Et soudain
jean-remour
Les oiseaux se turent quand le ciel se mit à chanter à leur place
Mélodie d’angoisse ambiance électronique
Moineaux de fer sur ciel de feu, Pompiers de paille
Paysage chantant soudain si inquiétant
Les regards se croisèrent, inquiets, soucieux
Il y eut quelques moments de grâce, les yeux de cette hindoue
Recherche de son ‘autre’, accentuant mille différences
Soudain, alors que tout était si paisible
Chaque pas semblait mener nulle part
Quelque chose s’était brisé, ici et maintenant
Dans ce lieu pourtant vierge, en apparence, abstrait
Soudain, le monstre était sorti de sa cage terrestre
Les paroles n’avaient plus aucun sens,
Il s’en disait bien plus, dans cette mélodie d’apocalypse
Que dans toutes les chansons écoutées jusque la,
Il ne servait d’ailleurs plus à rien de parler, soudain
Le s masses se mirent à bouger, de concert,
Vers un ailleurs hypothétique, dans un silence glacial
Quelques clochards sous des ponts de fer, fumaient,
Soudain vivants, sous nos yeux, mais toujours aussi pauvres que la veille,
Les écrans pleuraient des larmes,
Leurs lamentations étaient la musique du moment,
Les pas incessants d’une horde humaine en définissaient le tempo
Le temps s’était arrêté, soudain, autour d’un troquet
Quand on se lassa, soudain, de ces ambiances délétères,
Les uns se mirent à boire, les autres à danser,
D’autres encore, buvaient en dansant, fumaient,
Au gré de rencontres improbables, il fallait honorer l’instant, et s’enivrer d’alcools exotiques
Du chaos naquit l’euphorie,
Parfum d’oubli de notre condition d’ersatz
Fruit d’une évolution, parvenu aux limites de son entendement
Mis au pied du mur de l’incompréhension, soudain
Puis vint le temps de l’au revoir, et de l’incertitude
Longeant la côte meurtrie, vers ces oiseaux de fer,
Frères de ceux qui avaient peuplé le ciel du matin,
Et qui nous rappelaient, soudain, à quel point nous sommes fragiles
Gonflés de projets et de certitudes, hier,
Peur de mourir, soudain, de ne plus revenir
Parfum précaire de notre condition d’ersatz
A la merci d’une épine de vent.
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· Il y a plus de 13 ans ·meo