Et voilà qu’à nouveau

-nicole-

J'ai pas fermé les yeux, je voulais pas dormir

Je voulais vivre encore, m'imprégner de l'instant.

Il a suffi d'un souffle, d'une parole, d'un mot

Et voilà qu'à nouveau tout s'envole et tout meurt.

Je ne peux plus lutter, je me mens tout le temps.

À force de vouloir, j'invente des histoires,

Et à vouloir y croire je me détruis encore.

Mais comme ils sont jolis, les contes que j'écris,

Dans ma tête les images naissent et poussent et puis dansent.

Mon cœur alors s'éveille mais méfiant il s'étonne,

On ne la lui fait plus, il connait la chanson.

Il sait bien que l'amour est timide et si rare…

Mais cette fois, c'est bon, lui crient tous les neurones.

Dans mon cerveau en fête, on balaye le doute.

Et voilà qu'à nouveau scintillent des paillettes :

Mes yeux encore une fois se sont illuminés,

On m'a trouvée jolie remplie de tant de joie :

J'ai cru voir dans la foule quelques-uns me sourire.

En fait ils se moquaient, maintenant je le sais,

Tout ça n'est pas pour moi, et ne sera jamais.

Je reprends mon chagrin, au moins lui, j'en suis sure,

Ne me trahira pas, on se connait si bien.

Je le hais ce chagrin, je ne m'apitoierai pas :

Faut-il que je sois bête, faut-il que je sois faible,

Faut-il être têtue et kamikaze aussi.

Et voilà qu'à nouveau, je souffre et je tempête.

Mais tous ces doux moments refusent de mourir.

J'ai besoin de sa peau, j'ai besoin de son souffle,

J'ai besoin de sentir et d'entendre sa voix.

J'ai besoin de rêver mais le réveil est là.

Chaque fois que surgit un souvenir heureux

Je sens flamber en moi le désir et l'espoir.

Mais aussitôt mon cœur se contracte et me brûle,

Ma gorge se resserre mon souffle se fait court.

C'était un vrai je sais, c'était un vrai pourtant,

C'était un vrai je crois, je l'ai senti… vraiment ?

Et voilà qu'à nouveau les souvenirs refluent :

Il y a eu des doutes, et des nuits sans sommeil,

Des alertes, des alarmes, des signaux clignotants,

Tout était si fragile, trop jeune surement

Pour supporter le monde quand tout s'écroule autour.

Il se recroqueville, je veux le voir ainsi,

Juste roulé en boule, pour ressortir un jour,

Lorsque dehors la vie reprendra tous ses droits.

Peut-être choisira-t-il, ce bourgeon si fragile

De refaire racine, doucement, lentement,

Peut-être aussi qu'alors, il ne grandira pas.

Et voilà qu'à nouveau, je raconte une histoire,

Et voilà qu'à nouveau, mon cœur voudrait y croire.

 

 

 

 

 

 

 

  • Très joli texte, c'est l'espoir de l'amour, c'est l'amour de l'espoir.
    C'est beau !

    · Il y a environ 4 ans ·
    Default user

    simonrainner

    • Merci Simon, c'est aussi très douloureux parfois

      · Il y a environ 4 ans ·
      Lune nuages (3)

      -nicole-

  • Quel ressenti fort, prégnant et douloureux !

    L'espérance de l'Autre est peut-être au coeur de l'humanité ; peut-être parfois s'oublier, ouvrir les yeux (pas ses yeux), écouter... alors un "autre" se fera jour..?

    · Il y a environ 4 ans ·
    Autoportrait(small carr%c3%a9)

    Gabriel Meunier

    • Merci.... Ce n'est pas l'heure de l'Autre pour l'instant, Mais merci.

      · Il y a environ 4 ans ·
      Lune nuages (3)

      -nicole-

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