Eternelle petite fille

Les chevaux montent et descendent, sur ce joli manège, il a l'air enchanté. Les lumières teinte coucher de soleil, l'hypnotise. Il tourne, tourne sur lui même, et ce qu'il voit change à chaque fois. Quelques passants, qui viennent simplement faire leur courses dans ce grand magasin. Ce magasin, qui pour elle, n'est pas rien. Elle buvait un sirop de grenadine trop sucrée assise à la terrasse de ce petit bar tout droit sorti de nul part. Et son grand père était avec elle, toujours bienveillant. Il n'y avait rien de plus rassurant qu'un adulte se disait-elle, il avait l'air si grand et elle si petite, comme s'il avait pu l'enfermer dans la paume de sa main pour la protéger.

Qu'elle est jolie, cette petite fille épargnée par le temps et la conscience, qu'elle est jolie cette parcelle d'innocence prête à s'envoler. Dans ce grand magasin, un peu comme un parc d'attraction, elle court sur le sol glissant, rien ne l'arrêtera, son grand père est là.

Je me regarde dans la glace à l'aube de mes 29 ans, plus que quelques heures sur la grande horloge universelle. Et je me trouve, maintenant encore plus belle. Maintenant, je peux m'enfermer dans ma propre paume pour me protéger.