Ether spirituel.
eden-paragallo
Les affres de Mère Dépression,
Ne m'ont pas empêché de t'oublier.
Malgré la distance et les tempêtes,
Je ne suis pas parvenue à effacer ton image
De ma base de données interne.
Ma tête tourne comme un manège
Et mon abdomen se tord de douleur.
Les mots se perdent dans ma gorge enflammée
Et mes yeux sont aussi fébriles
Qu'une abeille en train de butiner.
Il y a ton odeur que je respire le soir,
Ton visage que j'aperçois
Dans des endroits où tu n'es pas.
Ces petites choses qui ressemblent
Aux notes laissées sur des post- it.
J'ai survécu à bien des défaites,
Mais je crains que devant cette bataille
Je ne meure qu'en pleutre abject.
Je me refuse à accepter sans mots
Ce qui prend vie en moi.
Tous ces rouages ne sont que fardeau
Pour un être aussi inusitée que moi.
La force et la profondeur des sentiments me tiennent en joug,
Leur pesanteur et leur puissance
Me retiennent prisonnière.
Je dois réprimer ce secret, à jamais te bannir ;
Il me faut rejoindre l'Éther et attendre d'y mourir.