Etonner son monde

Etonner son monde, trouver la formule qu'il faut pour expliquer une situation, suivre la bonne direction, parler d'une voix de cristal, ignorer la laideur, se rappeler une cuisine claire qui sentait le propre et le pain, des chocolats au coeur d'amande. Parler juste, parler bien, ne pas savoir comment prendre un sourire, deux sourires, avoir les bras plein de belles choses, les ranger dans la malle aux merveilles. Chercher le bien, chercher le bon de l'humanité dans les cascades et les torrents, sur les plages de velours et les feux de cheminée, dans les maisons petites ou grandes on lance des invitations à dîner, à goûter, ils ont le parfum d'une bonne mère les moments passés en bonne compagnie. Faire d'une marmelade de coing un excellent repas, boire de l'eau de la fontaine, claire et fraîche comme la musique d'un piano, il y a de la beauté dans tout cela...

Beauté du geste, beauté sans fin, lumineuse, gracieuse, retrouver les phrases d'antan, celles des livres pour enfants, bienveillantes, celles avec qui on apprend la vie, celles qui nous enseignent que vivre c'est d'abord aider, être utile à sa famille, à ses amis, à son prochain. Une anthropologue américaine a dit que  venir en aide à celui qui souffre était le premier signe de civilisation. Il y a beaucoup de personnes comme cela, aidantes, beaucoup plus qu'on ne le croit,  à une époque où la violence et la dureté de la vie vont crescendo.