Être

Ne suis-je pas l'infini au quel tu t'es confié
L'absurde réel dans lequel un jour tu es né
Le fondement, l'idéal de tes propres idées
L'avenir, le futur, réalité par toi même fondés ?

Ne suis-je pas la vie qui jamais n'opprime
Que tes regards et souvenirs, toujours elle abîme
Soumettant ton visage aux guerres de pays en ruine
Faisant pleuvoir sur toi des gouttes rouges et fines ?

Ne suis-je pas le supplice auquel tu es condamné
L'épine du plaisir que tu pus de moi goûter
Une fière affliction, que tu as toi même désignée
Feu ruisselant, par ton propre cœur alimenté ?

Ne suis-je pas l'espoir qui jamais n'oppresse
Menteur, te couvrant d'hypocrites caresses
Livre la joie, mélancolique, prochaine détresse
Pour chaque bonheur une noir tristesse ?

Ne suis-je pas la gloire en toi qui prime
Par sa supériorité elle mène à la déprime
Fait écrouler le toit et ton nom de la cime
Détruit tes rêves de roi, est ce cela un crime ?

Ne suis-je pas la simplicité que tu as adoptée
L'air que tu respires, la profondeur de tes pensées
La vibration qui résonne, jamais prête à t'écouter
La lumière qui conseille, sans mots à te dédier ?

Ne suis-je pas l'abomination de l'animisme
Concevant horreur, âme innée d'égoïsme
Te nourrissant de peur,elle s'accorde l'absolutisme
Recherche un jour l'amour, elle fera preuve d'altruisme

Je suis Ton amour par lequel tu choisis d'exister
Ta douleur dans laquelle souvent tu t'es noyé
Ton enthousiasme qu'un jour tu as délaissé
Ta personne, de ton propre gré reniée