Expérience de l'écriture

diane_writes

Rien de ce que j'écris n'est vrai.

L'écriture est salvatrice. Elle est refuge, sanctuaire, elle est le monde. Quand j'écris, je livre toute mon énergie à la puissance incantatoire des mots et soudain devant moi ils prennent forme, ils s'animent et révèlent leur plus profonde signification.

Il faut être prêt pour écrire, prêt à modeler cette matière jusqu'alors informe et inerte, perdue dans l'utilité conventionnelle du monde sensible. Il faut être prêt à devenir sorcier, à devenir "faiseur de monde", d'abord il faut affronter ce gouffre immense qui s'ouvre devant vous et vous happe, laissant certains cois et impuissants.

Comprendre l'innombrable et l'incessant.

Parmi tous les possibles du langage il vous faut choisir. Mais comment choisir ce qui ne peut l'être ? Écrire ce n'est pas faire un choix, c'est mettre en évidence l'évident, c'est revenir à un. Réveler les mots, leur essentielle existence; afin de créer un ultime langage, qui n'existe que par et pour les silences ainsi que l'oubli de soi. 


  • Entre le" rendez-vous" et le "donner à voir", le "miroir qu'on promène", les formules ne manquent pas pour parler de l'écriture.
    Une constante, toutefois, qui n'est pas dans les formules : écrire, impérieusement ou non, c'est un mouvement, une tension entre deux domaines qui se nourrissent sans se recouvrir. Soi, et le monde. Enfin, ce n'est jamais simple.

    · Il y a presque 5 ans ·
    Vie1

    thib

    • "C'est un mouvement, une tension entre deux domaines qui se nourrissent sans se recouvrir." qu'entendez-vous exactement par "se nourrissent sans se recouvrir" ? c'est intéressant ". de même que "soi et le monde" seraient deux "domaines", cad ?
      merci pour votre commentaire en tout cas

      · Il y a presque 5 ans ·
      Capture

      diane_writes

    • Tout simplement que ces domaines, qui s'alimentent l'un l'autre, ne finissent jamais par se confondre. D'un côté soi, qui ne devient jamais "le monde", mais plutôt "un monde", parmi d'autres ; et de l'autre, le monde, qui est "le", singulier composé de tous ces "un". Et composé n'est jamais résultat : aucun de ces deux domaines n'est jamais fixe, puisqu'ils se déversent sans cesse l'un dans l'autre. Ecrire, finalement, c'est faire advenir cet échange dont nous sommes une trace (car nous ne devenons conscients des choses, à mon humble avis, que lorsque le langage donne forme à la pensée). Bon, ce n'est toujours pas simple. Mais la nuance est une richesse qui se perd.

      · Il y a environ 4 ans ·
      Vie1

      thib

  • Brève concrète,a,di,SET,quai,OH,Rééé,YEAHHH,sur,
    l abat jour,d une table de chevet,
    gorge,jet,défoliant,feuille,thé,votre Texte,.
    Bonne journée,toute tiroir,écritoire,cou,l,oie,R,.

    · Il y a plus de 10 ans ·
    2012 09 07 12.19.16   copie 92

    Fil,Hip,Oohhh, 18 Rockin Cher

  • Je suis tout à fait d'accord avec toi ! J'adore l'idée de ton texte. Merciiii
    +

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Appy

    ahrityr

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