Exsangue

marivaudelle

A force de masser mon corps avec des onguents, à le toucher avec la pulpe de tes doigts absents,

à le caresser à l'ombre de tes yeux mi-clos, je me consume du mal de toi.

J'aimerais tant que tu tentes de capturer mon corps avec des mots érotiques,

de le sculpter à la lumière de ta prose et de le graver en rimes et sans raison.

J'aimerais être au centre de non gravité de tes pensées ; mais pas à la périphérie.

J'aimerais tant que ta voix réchauffe mon corps transi sauf quand elle se faisait dure et, d'une intonation, brisait mon cœur.

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