extrait du roman à suspens Gabriel Beauregard "Visions"

Myriam Salomon Ponzo

Simon enfile une chemise turquoise sur un jean noir et se gomine les cheveux en arrière.

Depuis huit jours, il n'a pas vu les Chance. Certainement, qu'Élisabeth est partie travailler la semaine, loin de chez elle, en prenant le train.

Quand il y pense, Simon à l'impression de l'avoir rencontrée depuis longtemps alors qu'il ne la connaît que depuis une semaine.

Quant à Killian, que pouvait-il bien faire ?

Ah, oui, il  avait dit à Simon être ophtalmologiste mais Simon n'avait pas vu sa plaque en ville.

Il devait exercer ailleurs.

Pas étonnant, ce type est tellement cinglé qu'il ferait peur à un cyclope...

Drôle de couple quand même...

Pourquoi est-elle si effacée en la présence de son mari ? Si ça se trouve, il la séquestre ?

Mais non, Simon ! Arrête de délirer !

Enfin quand même, y a trop de coïncidences étranges pour que cela soit normal...

Faut absolument que je lui tire les vers du nez ce soir.

 

Se faisant, Simon prend dans une pochette un appareil petit comme un baladeur MP3 : son mini magnétophone, s'entraîne à le déclencher d'un seul doigt une fois enfoncé dans sa proche droite et remet l'enregistrement à zéro.

Puis il se rend à la cuisine et stoppe net devant le repose couteaux mural en fixant les ustensiles.

Fais pas le con Simon...Ces gens sont normaux et tu fais juste des cauchemars en ce moment...

 

D'un geste brusque, il ouvre un tiroir et prend un petit couteau pliable à l'intérieur long de cinq centimètres et le met dans la poche-avant du jean, tout en tapotant dessus pour être sûr que cela ne se voit pas.

Bon, avec ça, je peux tuer personne et en même temps, ça peut servir...

 

Une autre idée lui traverse l'esprit...Il décroche son mobile et compose un numéro.

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