F(a)in(n)

Corvus Corax

Manges ton bras, et oublies ta fin

La route assoiffe le pêcheur de fiel, 

Tandis que son chien aboie rageusement. 

Et les charognards qui hantent le ciel, 

Voyant cette faim, le suivent avidement. 

 

La route amène toujours au cadavre. 

Manges ton bras d'un appétit dément, 

Puis rassasié tu trouvera le havre 

Qu'amène la mort dont tu es l'amant. 

 

Car la Mort : amère belle et putain, 

Seule à jouer sous le soleil tyran, 

Baise mieux que la meilleure des catins, 

Et fornique dans chaque être expirant. 

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