Façonnés par la vie

Je pense que peu de mots pourront ouvrir cette pensée, le vif du sujet m'est plus intéressant que les introductions et autres liaisons... même si je porte peu d'égard à cette méthodologie, je ne souhaite pas non plus assommer en un démarrage trop rapide dans la réflexion que je veux mener, donc, je fais cette introduction purement inutile (ce n'est pas du tout une preuve d'hypocrisie, c'est plutôt de la maladresse...)

Je ne suis pas d'un style très académique, à vrai dire je ne connais aucune limite à l'écriture, sauf la malhonnêteté. Sensé quand on conçoit, comme moi, l'écriture comme langage du coeur. Les passionnés des mots le pensent de l'écriture, ceux des sonorités le pensent de la musique, etc... Les passionnés le vivent dans leur passion, quand ils s'abandonnent. Mais j'ai plus, en prime de pouvoir déplaire à ceux qui préfèrent le conventionnel, je peux aussi déplaire aux optimistes en ma qualité de misanthrope! Bien sûr, j'ai tant et tant de raisons à citer : l'humain, dans sa bêtise, n'a pas su freiner son désir d'expansion et de pouvoir, au point de ne savoir faire que mal. Je ne saurais tout dire. A plus forte raison de détruire ce qui l'entoure, il ne comprend même pas qu'il vit dans cet environnement, qu'il s'est adapté à lui, et que le changer sur de simples coups de tête ne va pas le mener vers un avenir bien sympathique... Bref! Je ne m'acharne personnellement pas, ceux qui veulent comprendre ne savent que comprendre et ceux qui ne comprennent, ne savent ou ne voient pas n'en feront pas bien plus. Peu importe le message qui surgit hors des profondeurs du silence, l'humanité reste sourde à toute tentative même de survie. Cet individu néanmoins complexe, ingénieux et prometteur, est assez fou pour s'empoisonner, se décimer, faire finalement acte d'auto-destruction. Comme l'éléphant qui déracine les arbres sur sa route, nous infligeons le même irrespect à tellement plus grande échelle! Entraînant honteusement des êtres qui ne sont responsables en rien de cette apocalypse. Donc, je n'aime pas l'humain... mais comble du paradoxal, je suis aussi philanthrope! Je trouve en la nature humaine des aspects intéressants dans sa complexité, sa simplicité, et bien que l'humain soit capable des plus grandes erreurs, il a aussi le savoir des vérités. Pas la science de toute chose! Mais la connaissance de l'action juste. Capable des plus grands éclats de génie, il en faut tout de même peu pour que la découverte, faite dans l'esprit de "bonté", soit tordue dans la volonté de profit (financier, technologique...), du limité pouvoir : fin rapide à la magie humaine. Quoi qu'il en soit, l'esprit humain regorge de tant de fascinations, de tours extraordinaires et si diverses, la multiplicité des singularités! Un tel univers de constante redécouverte de chacun, qu'on ne peut pas nier sa beauté. Comment s'ennuyer en s'attardant sur ces mécanismes intrigants? La précision même, des engrenages s'emboîtant dans une même logique parfaite et multiple, toutes les différences en un seul être! Si l'on suit la logique de cette construction, l'homme serait tolérant et avide de connaissances nouvelles et bénéfiques.... mais dans l'ensemble la société humaine a concentré les défauts des conquérants qui ont accédé à sa supervision. Le plus ironique de notre situation d'humain, est que l'homme a vraiment à se plaindre de l'homme, façonné dans la souffrance qu'il se cause.