Fait chier

louzaki

Y a des trucs qui merdouillent.

Comme des boulons mal vissés, un peu de travers, qui tremblotent un peu à chaque pas.


On dirait une cocotte minute. Elle sent que ça augmente, augmente, la pression n'est pas visible mais elle s'échappe en volutes noires. Plus de place dans la poitrine pour respirer, ou tout juste.

C'est pas viable. C'est vachement galère de souffler et de garder les pieds sur terre.


Lancée à à 1000 à l'heure, elle trace. Des lignes noires et grises sur une feuille un peu gribouillée déjà. Elle trace entre les immeubles et fond sur les portes des magasins. Emplit fébrilement son panier. Sort, fond dans le noir à nouveau et galère à tenir sur ses deux pieds sans trembler.


Entre, parle, parle, parle sans s'arrêter, sans souffler, sans se mettre à la place du mec en face, qui se dit que ça va beaucoup trop vite tout ça. Bordel.


C'est décousu, c'est incohérent. Ça tiraille dans le dos et dans la nuque. Ça tend les bras et les poignets, ça ressemble étrangement à un combat. Une bataille contre soi-même. C'est galère. Une fois les médocs avalés, ça se calmera d'un coup. Comme un coup de poing derrière la nuque.


K.O la meuf. K.O le problème qui s'agite et qui s'échappe à chaque bouchées d'air frais. K.O le truc à moitié blond, à moitié rien du tout, qui devient frileuse d'un coup et qui s'effondre sur la chaussée.


Le seul truc qui fait chier, c'est que ça pourrait durer 5 heures, que tout semblera parfait, que l'harmonie aura une semblant de place parmi tout ce fatras. Mais qu'en fait, c'est juste une pause. Une longue pause.


Et que demain matin, à 7h, ce sera reparti pour un tour.

Putain


Signaler ce texte