Fascination Kiss

Juliet

Tu es vraiment mignon.

« Cela fait trois ans aujourd’hui. Je ne remercierai jamais le Ciel.
Enfin, je suppose que tu es la première personne que je dois remercier. »


« Tu danses ? »

-Tu veux que j’aille lui parler pour toi ?
-Ce n’est pas la peine. J’y suis déjà allé.
-Qu’est-ce que tu lui as demandé ?
-Quelque chose qui fait qu’il m’a pris dans ses bras puis a déposé un baiser sur ma joue.


Ça sent la cigarette à plein nez.
The smell of his cigarette and the flavor of his skin.


« Tu ne l’as pas touchée ? Je ne savais pas qu’une telle sensation pouvait exister.
En touchant sa peau,
j’ai eu l’impression de caresser les ailes d’un papillon. »


Je n’ai jamais touché les ailes d’un papillon de ma vie pourtant. Mais c’est ainsi que je l’imagine.


« Et deux ans et demi plus tard, je réalise que mon imagination est passée au-delà de son propre stade.
J’ai caressé les ailes d’un papillon mort sur le bord d’une route.
Et cette douceur
était celle que j’avais imaginée.
Il n’en existe pas de plus belle et lénifiante en ce monde. »


Je voulais te remercier pour ces années
où tu me portes encore dans ton cœur.

Je passe ma vie à attendre les retours
et les venues.
Je peux voir la valeur de la vie en sondant les regards des autres.


L’Arc-en-Ciel vous embrasse et il m’embrasse aussi.

Même si je poursuivrai toujours la Lune et sa face obscure
je peux aussi atteindre les étoiles.

Je t’aime toujours.
Il semblerait que ni toi ni moi n’ayons changé depuis tout ce temps, pourtant
je ne fais jamais les mêmes rêves à chaque jour qui passe.
Mais tu es le seul rêve qui soit éveillé.

Les doigts blancs sur les cordes d’une harpe
et cette voix qui ne semble pas appartenir à un homme.


« C’est un secret »


Il a répondu à ma question par une autre question.
J’ai répondu
que j’avais dix huit-ans.

Mais entre nous
il était celui qui avait le plus l’air d’un adolescent.
Je le lui avoué sans honte et il souriait.

La scène était haute.
Il m’a tendu la main.
Autour de lui et moi rien ne semblait exister
tant que nous dansions.

Cela fait trois ans aujourd’hui
que je l’ai vu pour la première fois.

Cupcakes et gâteaux aux chocolats.
Et deux jours entiers de gourmandise.

J’ai horreur de ma voix.
J’aurais tout donné pour avoir la sienne.


Il voit la vie en rose avec des yeux verts.
Ils ont la couleur de l’espoir, je peux comprendre en raisonnant comme ça.


Je suis tombé dans le piège de la fascination.
La décadence importée du soleil rouge.
C’est grâce à lui que je t’ai connu.
Ces trois ans d’amour ont porté leurs pommes
et je croque dedans à pleines dents.


Les souvenirs se mélangent avec les images du futur.


Je vois l’Arc-en-Ciel et un homme tout de blanc vêtu qui, du ciel bleu de ses yeux,
pourrait me faire oublier l’ombre vêtue de noire qui la suivra.
Même si celle-là
me fera tomber sous son charme aussi.


Oh oui, je veux tomber encore et encore, toujours et à jamais,
si ce n’est que tomber amoureux.
De cette félicité-là je me blesse pour mieux me guérir.

Je rêve éveillé pour oublier les cauchemars de la nuit.

Psychologie du papillon.
J’espère que tu es un rêve
Lucide.
Volage voyage. Je t’enverrai des lettres secrètes.

Images au ralenti et chanson d’amour.


« Je crois que tu vas me détester. »
-C’est affreux ! L’on dirait qu’il va mourir !

« Je t’avais prévenu, non ? Moi, j’aurais voulu changer les choses mais
je n’avais d’autres choix que de rester conforme à la réalité ».


Je veux cet homme pour père.
Je veux cet homme pour fils.
Je veux cet homme pour réincarnation aussi.

La photo d’un baiser tendre et pudique.
Le geste de l’autocensure.


La vie est belle.

Maintenant il faut choisir entre deux
ou un plus un.

Dans le futur se dessinent des silhouettes
contre lesquelles je pourrai dormir sereinement.

Ce jour qui remémore ces trois ans d’amour,
et ces trois ans de passion pour un homme papillon
qui m’a fait sentir le goût de ses lèvres,

il trace les contours de beaux moments
qui s’apprêtent à marquer leurs empreintes.


Du fond des plumes de l’oreiller,
j’embrasse les plumes de l’ange.
Du fond d’un ciel sans étoile,
j’embrasse la face sombre de la lune.

Et du fond de la pluie,
j’embrasse l’arc-en-ciel.

Pour créer un monde sûr
que referme le piège de la fascination sur lui-même.

(écrit le 14 novembre 2011)

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