Fatigué

ven

Aux gens qui me voient

Et ne savent pas

Encore

Que mon corps est las

Attendant déjà

La mort.

 

Ils croient me connaitre,
Car je suis un être
Aisé.
Mais seul un lecteur
Comprendra mon cœur
Brisé.

 

Car à haute voix,

Je n’étale pas

Mes maux.

Je les mets en vers

Pour que mon calvaire

Soit beau.

 

Je dors sans cesse

Pour que ma tristesse

S’apaise.

C’est mon seul recours

Pour que ses cris sourds

Se taisent.

 

Je n’ai plus d’espoir,

Ce n’est qu’une histoire

De temps.

Avant que ce mal

Tout entier m’avale

Vivant.

 

A ceux qui me voient

Vraiment, ce n’est pas

Si grave.

S’il voulait m’aider,

Dieu m’aurait créé

Plus brave.

 

Et à haute voix,

Je n’étale pas

Mes maux.

Je les mets en vers

Pour que mon calvaire

Soit beau.

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