Faux semblants II

prejudice

Souvenir d'une époque révolue, un peu idiote, très passionnée. Relire ces mots est aussi intense que perturbant.

J'ai du mal à savoir par quoi commencer. De quoi ai-je l'air ? N'a-t-on pas toujours l'air d'être perdu et seul ? Comme égaré ?

Je crois t'avoir déjà tellement parlé. Tellement dit. Mais en réalité pas tant que ça. Pas tout même. Peut-être rien d'essentiel. Y-a-t-il un temps pour tout dire ?

Je te déteste. Je te hais profondément pour m'avoir rendue aussi vulnérable et pour t'être conduit aussi maladroitement. Je sais qu'on est des milliards sur Terre, je trouverais bien mieux que toi et tu trouveras bien mieux que moi. Je ne peux pas revenir sur ce que je t'ai dit, je ne pourrais jamais le faire, le souhaiterais-tu ? Et peut-être que pour un gars comme toi c'est incompréhensible de rester comme moi, figée dans une sorte de non relation, quasi inexistante. C'est douloureux tu vois.

Putain que ça me fais mal de te parler, j'ai tant voulu que tu cesses d'exister. Je ne veux pas t'entendre, ne pas te voir, ne pas sentir ton regard sur moi. Je ne veux pas que tu me parles. Je ne veux plus te connaître. Et surtout, je ne veux plus rien savoir te concernant. Aller aux toilettes à chaque intercours pour t'éviter, aller au fond de la classe pour ne pas devoir t'écouter et te voir encore et encore chaque jour…

Que tu m'ais planté ce n'est pas le pire, le pire c'est de ne jamais pouvoir te sourire, ne jamais rigoler avec toi, ne jamais être moi-même putain le pire c'est se sentir insignifiante, délaissée. Tu connais peut être ce moment, ce moment où tu passes d'important à passé et que le seul moyen de le gérer c'est de baisser la tête et de détourner le regard quand l'autre approche. Pourquoi est-ce que j'ai eu à m'aplatir devant toi ? N'est-on pas égal à égal ?

Ça me fait mal de t'oublier, avoir passé trois moi à uniquement penser t'enlever tes fringues et être avec toi, te regarder et juste être là. Et aujourd'hui ne rien ressentir et en être écœurée.

Il n'y a rien de ridicule à aimer quelqu'un même si au fond personne ne comprend. Je veux dire, je les ai envoyé chier, et ça n'avait pas tant d'importance que ça que mes potes ne t'apprécient pas et que dans ton cercle personne ne me connaisse et s'en foutait totalement. Ça importe qui ? Toi ? Moi ? C'est très difficile de décrire ce qu'il y a dans nos têtes, « ton casier bordélique » tu sais ? Mais là j'ai envie de tout dire, de le crier, de l'écrire, de le chanter, de le pleurer, le vomir, ça me dévore et putain pourvu que j'oublie.

Putain que je m'imaginais tellement bien avec toi, je nous voyais complémentaires.

J'aurai voulu te faire visiter mes lieux préférés de Paris et faire des balades en forêt. Jouer à des jeux et regarder des dizaines de vidéos idiotes. Te relooker et te voir en chemise. Prendre des photos par millions et en développer certaines. Toujours te faire sourire. T'embêter et t'embrasser pendant que tu révises. Etre un peu chiante mais toujours aimante. Je voulais que tu m'apprennes à faire du skate, faire du bruit et qu'on dérange un peu même. Et toujours te faire sourire.

Tu vois tous ces trucs qui font mal, ceux qui sont inhérents à la vie, se péter un bras, avoir mal à en crever, s'engueuler et avoir des regrets, je voulais ça aussi. Partager avec toi la manière dont je vois la vie et que tu puisses voir autre chose dans mon regard qu'une gentillesse un peu naïve.

Je crois que j'ai voulu que tu souffres, un peu comme moi, que tu réalises que c'est dur de se manger un mur quand tu crois que ça va bien se passer. Je crois que je voulais que de nous deux, tu sois celui qui aille le plus loin.

Je me suis sentie tellement nulle, tellement banale, tellement ordinaire et déconsidérée. Je crois que tu as voulu bien faire en plus, que tu as essayé de gérer ça à ta façon. Je pense qu'on peut être un enfoiré de première avec des tas de gens mais être sincère avec une personne. Mais qu'est ce qui t'a pris ?

J'en ai strictement rien à foutre que tu mattes le cul de tous ceux et celles qui passent devant toi, du moment que mes yeux sont toujours ceux qui te font le plus d'effet.

Parfois je me dis que rien n'a d'importance, on va tous finir par crever et on s'écorche tous plus ou moins. Je n'ai pas beaucoup de certitudes dans la vie, je sais que nos croyances nous aident, que le vivre ensemble est une notion difficile et qu'on a besoin des autres. Moi, j'ai d'abord eu envie d'avoir besoin de toi et puis c'est devenu une réalité. C'est vraiment ça... J'ai voulu que tu deviennes ma nécessité et être la tienne. Il n'y a rien de plus con que de ne pas dire ce qu'on ressent. Tu me parlais de prendre des risques... ça n'est pas ça même? Combattre sa peur des autres et affronter la crainte qu'on a de se voir tel qu'on est, tout en support le regard de l'autre et son jugement.

Putain que ça me fait mal de te parler. M'adresser à toi de cette manière c'est comme m'automutiler. C'est déjà assez dur de me retrouver avec cette haine dont je veux me débarrasser.

Novembre : Je te veux

Décembre : Je te perds

Janvier : Je dois l'accepter

Février : J'essaie de trouver une alternative, l'ignorance ou l'amitié ?

Mars : Putain j'écris au mois de mars….

Tout ce que je peux te dire ne feras rien, tu m'as oublié. Je ne te parle pas, je n'ose pas … Comment te parler? Tu m'intimides. Tu es ce gars qui m'a humiliée.

Quel genre d'idiote s'accroche comme ça ? Il n'y a plus cette étincelle qui illuminait ton regard d'autrefois, il n'y a plus que moi pour me rendre triste de ce que je n'ai pas, tes amis pour me faire sentir que ça n'était rien et toi pour incarner ce souvenir détestable.

Je sais que c'est celui qui aime le plus qui souffre et ici c'est moi. Je sais que tu peux flipper à tout moment parce que finalement les mots que j'emploie tu ne les utilise pas toi.

Tu ne veux pas de mon pardon, de ma confiance, de mon affection, de mon temps, de ma joie, de ces mots ci et franchement j'aimerais te dire que t'oublier ne me plonge pas dans cette sorte de nostalgie d'espoir, de relation inachevée... Je n'ai pas envie de t‘oublier ou de m'en foutre. J'ai envie que tu m'en empêches, que tu te réveilles mon gars, que tu vois que le lycée ce n'est pas la réalité, que le lycée c'est cet endroit étrange et passager de nos vies ou rien n'est tel quel.

Ne serait qu'une seule fois tu aurais pu me prendre dans tes bras et me dire que la brulure que j'ai au ventre quand tu m'ignores, eh bien elle va finir par s'estomper. Après tout tu es bien tactile avec ces filles mais avec moi non, le néant. Moi je parle de romans, de films, de toi, ça n'est peut-être pas aussi affriolant que de parler de cuni lingus et peut être bien que c'est de la merde pour toi et que je ne suis pas assez bien en fin de compte. Le mal que tu m'as fait en me disant que j'ai changé, c'est comme me dire que tout est ma faute. 

Depuis toi y a eu ce gars-là... Qui voulait me « remonter le moral avec des sorties, des câlins » et bref... Je lui ai dit non. Et plus récemment je me suis mise à éviter un autre garçon pour lequel, je devenais intéressante… Et encore lui qui « voudrait me revoir »… Mais tu sais quoi ? Je suis toujours aussi dégoutée de te voir chaque jour et triste de revenir quand je pense en avoir fini

  • Souffler le chaud le.le froid. .. Certains comprennent enfin vraiment comme ça. .. Sans réfléchir. .. Il n y a rien à dire. Si ce.n est que l amour est compliqué... Et que parfois deux esprits.se.es semblent tellement...
    Rien ne doit finir. Rien. Tout doit.continuer encore. Toujours. Tout doit exister. C est une évidence


    · Il y a plus de 5 ans ·
    00

    gone

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