Feutré

nikki

Douceur et habitude. Chaleur et odeurs rudes. Enveloppantes. Sournoises. Viens me parler en dilettante, rends moi ces heures charmantes. Je t’en supplie. 

Sur mes genoux rouillés viens t’appuyer. Te baisser, t’abaisser, me baiser. Pose le doucement dans mon cou. Sans a coup. 

Il fait si « mmm »… et puis si « oh… » et encore « ah… ».

Apprivoise moi. Mais ne me dresse pas. Épouse moi de tes bras rassurants, donne-moi tout ce qui fait de toi moi. Ne le partage pas sans moi. 

Appuie moi. Loin dessus et dessous, affriolant. Encore de toi je veux me repaître de tes mains ta voix ta peau et ta colère. 

Il fait si… chaud. Froid. Écossais trop souvent loin de toi. Pourquoi ne pas écrire que moi, ne plus. Il pleut .

Atterrissage forcé sur des roues encore froissées. Glissade effrénée sur le fil brisé de mon coeur. Enragée et épuisée de lutter. Contre moi.

Essaye encore. Accroche moi quelque part, sur ton frigo si tu veux, mais garde moi là je t’en prie. 

Peins moi en couleurs. Accroche ta cage au dessus de moi. Il fait si… sans toi.

Décris moi le tableau toi qui ne parle pas. Sors de mon crâne et redevient chair et sang. Envole moi. Eloigne ce nuage et rapproche celui là. 

Il n’y a qu’un pas de celui-ci à celui-là. Reste. Encore. Frappe et tord encore mes heures. Allonge les. Allonge moi. 

Il fait si… « oh… » et puis « ah… » et puis « mmm… ».

Signaler ce texte