Finalement pas
aile68
Rester encore un peu naïve pour continuer à vivre, tant pis si je commence à faire des fautes d'orthographe, si quelques finesses m'échappent, il reste dans mon coeur de quoi vivre jusqu'à cent ans peut-être. Rien ne sert de connaître toute la réalité du mal qui nous entoure, j'ai un air-bag contre cela dont moi seule possède le secret, c'est comme un remède infaillible (peut-être). Rêver à ce qu'il faut pour être heureuse, le bonheur je n'en parle pas, je le tiens bien serré contre moi comme la poupée que je n'ai jamais eue, euh je mens un peu, la seule poupée que j'ai eue en cadeau, elle était soigneusement posée contre mon oreiller, comme une reine que je protégeais de la vie, elle s'appelait Catherine, je crois, oui Catherine. Il me faudrait encore quelques amies pour traverser ces jours heureux.
Laisser mûrir un sirop, un élixir, toutes ces potions magiques que l'on garde sur des étagères de bois, à côté de boîtes secrètes dont on a oublié le contenu, contiennent-elles d'anciennes décos, d'autres boîtes qui contiennent encore d'autres secrets, d'autres mystères. Toute vie a ses secrets, on pleure parfois quand on les dévoile, quand la vie, la violence nous les rappellent à notre mémoire, j'ai pleuré pour une marche blanche, une qui m'a le plus marquée, je sais pourquoi, en quel siècle sommes-nous? Mes sirops, mes élixirs, toutes ces potions magiques qui me maintiennent en vie, tous ces secrets, ces mystères, je les oublie sur mes étagères et je vis selon mes feelings, mes envies, les choses que je dois faire au jour le jour, l'important c'est que ce soit fait. Laisser passer sa chanson préférée comme un train qui roule au pas le long d'un pré joli, joyeux, revoir de nouveau les photos d'une époque qui nous plonge dans l'amour d'un foyer unique, nostalgie quand tu me tiens! Voir la vie par le biais d'un calme repos après une saison infernale, admirer les pots de peinture sur le frigo, la petite plante de la voisine qui pense à moi tous les ans pour un service que je lui ai rendu. Oui je suis bien entourée quand j'y pense. L'inviter pour le thé un après-midi et ensemble déguster des madeleines de la boulangerie, celle qui voulait fermer mais finalement pas, finalement pas...
Nous survivons grâce à l'énergie des souvenirs, semble t il :o)
· Il y a 7 mois ·daniel-m