Parfum de flirt
amphicyon
A l'horticole des filles
Tu es fleur bleue belle héliophile ?
Sans soleil ton ode flageole
Perd son sens et les mots filent
Qui s'effeuillent en tournesol
La tête me tourne, gracile
Ton corps fumé à l'herbe folle
M'inspire des vers chlorophylle
Quand je touche tes symboles
Et flatte leur inflorescence
Bourgeons du langage d'effleure
Elèves au plaisir intense
De l'horticole on sort en choeur
Je te cueille ces vacances
A rosée, je suis arroseur
Tu te montres en impatience
Et j'en respire tes couleurs
Un très joli poème, fort de sens mais sans lourdeur, libre et doux comme une impatiente brise matinale ! La régularité du rythme et la mélodie de chaque vers rend la lecture particulièrement plaisante !
· Il y a plus de 9 ans ·(Juste une petite remarque, si je puis me permettre : le premier vers de la dernière strophe me semble n'avoir que 7 pieds. Est-ce volontaire ?)
Florent Michel
· Il y a plus de 9 ans ·merci pour l'appréciation Florent !
il faut compter huit pieds dont 3 avec va/can/ces car le s final fait que le e n'est pas élidé
amphicyon
Je vois. Je pensais en première lecture que vous écriviez en classique (en classique, si je ne m'abuse, une marque de pluriel n'affecte pas l'élision lorsqu'elle termine un vers). Mais j'aurais dû me rendre compte que ce n'était pas le cas au vu des vers 3 et 8, Mea culpa, donc ! Et encore bravo pour ce très beau poème !
· Il y a plus de 9 ans ·Florent Michel
merci Florent eh bien c'est ce que je croyais aussi mais on m'a montré la règle selon laquelle en classique le pluriel n'élide pas le e !! Information totalement contradictoire (enfin venant de Short Edition, tout est tellement vérolé, je ne leur ferais pas confiance en quoi que ce soit), donc je sais plus.
· Il y a plus de 9 ans ·amphicyon
D'après ce que je sais (venant essentiellement du traité de Sorgel, dont le chapitré dédié est en grande partie repris ici : http://jocab.over-blog.com/pages/E_muet_Elision_Hiatus-3240975.html , et confirmé par des amis qui en savent bien plus que moi^^), en classique,le pluriel agit comme une consonne "normale", donc n'élide pas le "e", à l'intérieur d'un vers. Par contre, en fin de vers, la terminaison plurielle ne compte pas dans le décompte des syllabes. Par exemple, le vers : "Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées" est bien un alexandrin. En séparant les pieds, cela donne : Je / mar / che / rai / les / yeux / fi / xés / sur / mes / pen / sées.
· Il y a plus de 9 ans ·La règle que vous mentionnez s'applique au milieu d'un vers (enfin... "milieu" au sens large^^ disons partout sauf à la rime). Par exemple, un vers comme "Les cadences étranges étalonnent la Muse" possède 13 pieds, à cause des "e" non élidés de "cadences" et "étranges".
Florent Michel
très jolis jeux de mots poétiques :-)
· Il y a plus de 9 ans ·Joelle Teillet
merci pour ce jardin de flirt Joëlle ;-)
· Il y a plus de 9 ans ·amphicyon