Parfum de flirt

amphicyon

A l'horticole des filles

 Tu es fleur bleue belle héliophile ?

Sans soleil ton ode flageole

Perd son sens et les mots filent

Qui s'effeuillent en tournesol


La tête me tourne, gracile

Ton corps fumé à l'herbe folle

M'inspire des vers chlorophylle

Quand je touche tes symboles


  Et flatte leur inflorescence

Bourgeons du langage d'effleure

Elèves au plaisir intense

De l'horticole on sort en choeur


Je te cueille ces vacances

A rosée, je suis arroseur

Tu te montres en impatience

Et j'en respire tes couleurs

  • Un très joli poème, fort de sens mais sans lourdeur, libre et doux comme une impatiente brise matinale ! La régularité du rythme et la mélodie de chaque vers rend la lecture particulièrement plaisante !

    (Juste une petite remarque, si je puis me permettre : le premier vers de la dernière strophe me semble n'avoir que 7 pieds. Est-ce volontaire ?)

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Teneris

    Florent Michel


    • merci pour l'appréciation Florent !
      il faut compter huit pieds dont 3 avec va/can/ces car le s final fait que le e n'est pas élidé

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Tour eiffel anarchie

      amphicyon

    • Je vois. Je pensais en première lecture que vous écriviez en classique (en classique, si je ne m'abuse, une marque de pluriel n'affecte pas l'élision lorsqu'elle termine un vers). Mais j'aurais dû me rendre compte que ce n'était pas le cas au vu des vers 3 et 8, Mea culpa, donc ! Et encore bravo pour ce très beau poème !

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Teneris

      Florent Michel

    • merci Florent eh bien c'est ce que je croyais aussi mais on m'a montré la règle selon laquelle en classique le pluriel n'élide pas le e !! Information totalement contradictoire (enfin venant de Short Edition, tout est tellement vérolé, je ne leur ferais pas confiance en quoi que ce soit), donc je sais plus.

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Tour eiffel anarchie

      amphicyon

    • D'après ce que je sais (venant essentiellement du traité de Sorgel, dont le chapitré dédié est en grande partie repris ici : http://jocab.over-blog.com/pages/E_muet_Elision_Hiatus-3240975.html , et confirmé par des amis qui en savent bien plus que moi^^), en classique,le pluriel agit comme une consonne "normale", donc n'élide pas le "e", à l'intérieur d'un vers. Par contre, en fin de vers, la terminaison plurielle ne compte pas dans le décompte des syllabes. Par exemple, le vers : "Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées" est bien un alexandrin. En séparant les pieds, cela donne : Je / mar / che / rai / les / yeux / fi / xés / sur / mes / pen / sées.

      La règle que vous mentionnez s'applique au milieu d'un vers (enfin... "milieu" au sens large^^ disons partout sauf à la rime). Par exemple, un vers comme "Les cadences étranges étalonnent la Muse" possède 13 pieds, à cause des "e" non élidés de "cadences" et "étranges".

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Teneris

      Florent Michel

  • très jolis jeux de mots poétiques :-)

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Default user

    Joelle Teillet

    • merci pour ce jardin de flirt Joëlle ;-)

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Tour eiffel anarchie

      amphicyon

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