Fou allié

jean-remour

Un café et un splif

Pour commencer la journée

Un café et le spleen

Pour cramer mes pensées

Neige acariâtre sur passé douloureux

Ce Matin grisâtre et nuageux

Ta violence cynique m’a anéanti

Et je pense au pire en lisant tes pensées

Mon âme souffre,

Mais les larmes ne coulent pas

La porte s’ouvre,

Mais la clef ne tourne pas

Carbonisées les toupies de mon cœur

Comme cassés les maillons du bonheur

Ne penser à rien, pourchasser le bien

Et courir après une horloge, pour oublier,

Tu es une statue de craie ; écorchée,

Erodée par des gouttes de sel

Un panier arraché de pommes

Un crabe dans un filet, assassiné de soleil

Dans ma course immobile, au pays de Playmobil

Je songe à mes rêves d’enfant ; pour t’ignorer

Mes cabanes incertaines et leurs chevaliers

Les coffres de diamants… je suis fou allié.

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