Free Hugs

lily-rose

Texte original modifié pour le concours "Faites bouger les lignes".

Free Hugs : Quand les Hommes s'ouvrent les bras.


Le monde souffre mais la terre continue de tourner. Le monde pleure mais les hommes continuent d'avancer. Ils progressent. Ils marchent vite, vers leur avenir, vers leur destin. Ils ne prennent plus le temps de regarder la vie. Ils ne prennent plus le temps de se regarder les uns les autres. Et ils se posent des questions. Ils se demandent qui peut épouser qui. Qui doit manger quoi. Comment améliorer le monde. Comment avancer plus vite. Plus loin. Mais ils régressent, aussi. Aujourd'hui, il n'existe pas un endroit sur terre qui n'a pas connu de tragédie. Il n'existe pas un endroit sur terre qui n'a pas connu la peur. La peur de l'avenir, pour nos enfants, pour la planète. Les déforestations. Les espèces qui s'éteignent. Les guerres civiles. Les attentats. 2016 approche et 2015 s'achève emportant avec elle son lot de douleur et d'indifférence. Il semble y avoir beaucoup de problèmes et peu de solutions. Pour autant, il reste de l'espoir, il faut seulement y regarder d'un peu plus près. Certaines personnes ont choisi de témoigner leur compassion, de montrer leur unité en prenant part à un mouvement apparu dans l'Hexagone en 2004 : Les Free Hugs. Également appelés câlins gratuits, les français l'ont au départ adopté pour se mobiliser contre les stigmatisations des personnes atteintes du Sida. C'est donc fièrement qu'ils ont offert leurs bras à ceux qui souhaitaient démontrer leur soutien. Deux mots seulement pour affirmer leur désir d'unité. Deux mots seulement qui, pourtant, semblent dépasser les conflits, les peurs et les haines ainsi que leurs frontières. En effet, les free hugs ont été adoptés à travers le monde. Australie, d'où ils sont originaires. États-Unis où, en 2014, les images d'un policier blanc serrant dans ses bras un jeune garçon noir ont contribué a apaiser les tensions liées au décès d'un jeune afro-américain. Canada où, après les attentats, un jeune musulman s'est bandé les yeux et à tendu les bras à ses pairs pour lutter contre les amalgames et l'islamophobie. Le globe entier semble avoir été touché par ces démonstrations de paix, laissant chacun libre d'y adhérer. Deux mots qui révèlent le meilleur en chacun de nous. Qui nous rappellent l'importance de la compassion, de l'unité, de l'amour. Qui nous rappellent de ne pas oublier de vivre ensemble. Alors dans une société ou l'individualisme est au cœur de toute démarche, de tout projet, ces hommes et ces femmes choisissent de prendre un instant, juste quelques secondes, pour offrir à leur voisins, à leur pairs, un peu de réconfort. Une parcelle de bonheur. Un morceau de tendresse. Et ces deux simples mots inscrits sur un bout de carton nous invitent, encore et encore, à se prendre dans les bras pour se rappeler que c'est ensemble que nous formons l'humanité. Ainsi, pendant quelques secondes, nous pouvons oublier qu'il y a tant de problèmes et, sans prétention aucune, espérer que le monde arrêtera de pleurer. Parce que finalement, ne sommes nous pas la solution ? Nous, l'humanité. Nous, les Hommes. Alors pourquoi ne pas avancer ensemble, comme ces quelques mots nous y invitent, pour un monde meilleur.

Parce qu'un plus un égale trois.

Parce qu'un plus un égale nous.


Images des événements aux Etats-unis et au Canada :

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http://static1.purebreak.com/articles/2/83/05/2/@/374399-un-jeune-canadien-musulman-invite-les-600x315-2.jpg



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