Frissons

valjean

Quand ses mains diaphanes esquissent un je t’aime

Sur ce corps fin à la peau couleur femme

Quand ce ventre frémit au contact de ses doigts lutins

Dessinant, en de fines arabesques le secret chemin

Quand elles se sourient, faisant fi

Des regards de mépris, de ceux qui ne connaissent rien

Quand leurs cheveux se mêlent et leurs sourires s’emmêlent

Croyant en d’autres lendemains

Quand leurs corps se rencontrent,

Que leurs lèvres échangent en de si doux tressaillements

Un tendre consentement

Quand leur jeu devient nous, quand leurs nuits

Se rejoignent en de saphiques alliances

La beauté est là que rien ne peut heurter

Ni les crachats de l’âme, ni le fiel des mots

Qui s’écrase sur les silences glissants

La beauté est là, qu’irais-je la troubler

Emu par la grâce agile de ces anges mutins

Leur grâce me touche, leur amour qui n’est pas mien

Aussi.

Pourquoi faut il que je frissonne ainsi à leurs je interdits ?

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