Fusion soudaine

zorathoustra

Ecrire quand on ose rien dire...Ecrire et défoncer cette pudeur qui cache ce feu intérieur...

C'est la première fois que nous nous voyons après notre rupture, deux ans sont passés et on est là, l'un face à l'autre dans un trouble partagé. J'ai imaginé cette scène un million de fois dans ma tête et pourtant, gauche et gênée, à chaque fois que je disais quelque chose c'était digne de la prêtresse des timorées. Lui, calme et avec ce sourire que je connais tant avait l'air de dire silencieusement : Arrêtes de combattre l'inévitable. Pour prendre contenance et surtout échapper à son regard qui me mettait en émoi, j'ai commencé à feuilleter un magazine posé sur la table, avant même de le réaliser, il était à mes pieds, la tête niché sur mes genoux, comme avant… 

-          « Ça va ? » C'est tout ce que j'ai pu dire, bécasse et demi.

-          « Tu m'as manqué » souffla-t-il.

-          « Hum hum » (c'était censé être un grognement mais c'est sorti comme un gémissement.)

-          « Je t'ai manqué aussi ? »  insiste-t-il

-          Nan . (Gamiiiine)

Sa main commença à me caresser la cuisse pour s'arrêter au cœur de mon intimité et je n'en pouvais déjà plus, ma fleur s'est épanouie et s'est gorgée d'impatience…Au diable ce qui nous a séparé, au diable la raison et toutes les rancœurs que j'avais !  

...Avec une lenteur intolérable, il se releva et approcha ses lèvres des miennes qui n'attendaient que cela. On s'est embrassé à en perdre haleine comme des adolescents maladroits, les derniers obstacles à la célébration de nos retrouvailles tombèrent rapidement et tous nus on s'est allongés naturellement sur le tapis.

Dans un déferlement de sensations impossibles à cacher, je l'ai senti me mordiller les seins, le ventre et plus bas encore… (Oui, tu m'as manqué, Oh que oui…). Soumise à ces coups de langues, j'ai déployé un grand effort pour ne pas crier et manifester mon besoin immédiat de plus, beaucoup plus sans subtilités ni préliminaires conventionnels…En écho à mes prières silencieuses, il s'arrêta et s'enfonça directe en moi, dur et sans pitié tel que je le voulais.

Toute retenue totalement évaporée, mes jambes l'ont encerclé, emprisonné…Il redoubla d'intensité et à la seule vue de son regard perdu de désir, une plénitude indescriptible envahit mon corps et fit écho avec tout l'univers… A ce moment-là, je senti une chaleur inattendue exploser au sein de mon ventre et j'ai eu une envie terrible de goûter à sa peau, le mordre jusqu'au sang pour le remercier, le punir , d'être à la fois le seul qui arrivait à libérer mes sens et en même temps celui qui me rendait inaccessible à d'autres, vulnérable et irrémédiablement accro à son être corps et âme.

Anesthésiée par ce qu'il me procurait et hypnotisée par ses yeux ambrés, lui, mon soleil, ma terre d'ancrage, mon âme sœur… je l'ai accompagné et on a franchi ensemble la porte de la jouissance finale et là j'ai pleuré…D'amour, de joie, d'être enfin dans ses bras.

 

 

 

 

 

 

 

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