Gargouilles.

Christophe Hulé

Chacun peut y voir ce qu'il veut. J'ai bien ma petite idée, mais elle ne m'appartient plus.

Gargouilles.


Blafarde tortueuse et béante
Elle passe lunaire
Blanche caresse aux plumes de plomb

Stridente mélodie
Sarcastique couleuvre
Silhouette mauve que je sculpte
Dans l'ombre marine

Mille écailles aux tabliers des soubrettes
Plastrons multicolores nacrés métalliques

Sur l'ardoise bleutée
Les yeux du chat embués malicieux
Se moquent du ressac

Et le marbre se fend
Et le sabre impassible
Pénètre la chair tendre et chaude
Des courants salés

Chute vertigineuse des écailles filantes
Mystérieuse incandescence
Elle passe encore

Et je ne sais pourquoi les remords coquillages
Sont rivés au rivage

Les embruns se signent et remontent la nef
Les gorgones ruissellent et le parvis s'inonde

Que les pavés se rassurent
Ce soir les flots s'épanchent
Dans les lueurs efféminées

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