Gouvernance globale, sécurité et santé publique: épidémies et contrôle des populations

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Peut-on imaginer que le gouvernement ait un contrôle horizontal et vertical de tout ce qui entoure la gouvernance de la santé?


 Les textes de cette session mettent en perspective que la santé devient un des enjeux économique, politique et sécuritaire prédominant de notre époque.


Pourquoi la santé représente t-elle une une problématique économique au niveau international?

De nos jours la question de la santé est devenue une préoccupation majeure à plusieurs niveaux, notamment en ce qui concerne l'économie. En effet: « Les pandémies et crises sanitaires sont désormais considérées, dans cette logique, comme une forme d'investissement pour le secteur privé » (Genest).

À la lecture de ce texte on constate que la santé représente un commerce lucratif pour ceux qui s'en font la spécialité: « Les coûts excessifs, plus de 18 milliards de dollars américains à l'échelle de la planète » (ibidem), au sujet de la grippe aviaire. Le fait est que les gouvernements se reposent désormais sur les entreprises privées et pharmaceutiques afin de régler le problème: « La critique formulée par l'Ontario concerne l'influence et la dépendance face à certains secteurs, notamment le secteur privé, dans la régulation des mécanismes de santé publique. » (ibidem).

Ils prennent une place de plus en plus importante. Il s'agit aussi d'un enjeu national économique pour ceux qui s'en donne les moyens. Les pays industrialisés en capacités de produire les traitements nécessaires sont en haut de la « chaine alimentaire » (comme il sera expliqué au segment enjeu politique) au détriment des pays du Sud. Ainsi donc, la santé, au même titre que l'alimentation ou l'industrie du disque est devenue facteur d'enrichissement: « l'industrie pharmaceutique en termes de rentabilité, occupe le deuxième rang après la production de pétrole brut et de l'exploitation minière » (ibidem).


La santé, une question politique?

Il semblerait que la santé soit au coeur des préoccupations de moult acteurs: « lient indifféremment tous les acteurs concernés : États, firmes, organisations internationales et ONG.» (Dixneuf). Différents intérêts interagissent, se contredissent et se frôlent. Il s'agit d'une question étonnement politique. En effet, en lisant Elbe, je constate que les facteurs puissance et domination reviennent en ce qui concerne les relations entre pays du Nord et du Sud: « Les politiques du médicament s'inscrivent aussi dans le cadre des politiques de développement. En effet, les maladies infectieuses abaissent fortement l'espérance de vie et sont également responsables de générations d'orphelins. Parallèlement, elles contribuent au sous-développement. » 

 La tournure que prend les politiques sanitaires à l'échelle globale ont une influence prépondérante sur le monde mais surtout au sein des pays qui ont le plus besoin de ces services, en l'occurence, les pays du Sud. En prenant l'exemple des médicaments génériques présentés par Elbe dans son texte, il est clairement souligné que les pays industrialisés détenteurs : « du savoir et aux capacités de production. » utilisent leur pouvoirs afin de: «  contrôler les ressources des pays en développement. »  de ce fait: « les plus démunis, sans ressources ni industrie, faisant face à des défis sanitaires importants, en sont réduits à soutenir l'application la plus rigoureuse en échange d'une aide financière ou de quelques dons. De contrôle des populations. »

 
Comment la santé est-elle devenue un enjeu sécuritaire?

La maladie est devenue aussi mobile que les populations. Ce qui implique que le risque encouru dans une contrée peut devenir un facteur de risque dans un autre par le biais de contamination lors de de la rencontre entre individus: « Les maladies infectieuses, du point de vue du rapport et de la résolution, ne relèvent plus de politiques nationales, mais de mesures globales. »(Elbe). De ce fait, la majorité des épidémies qui touchent certaines nations deviennent une préoccupation majeure notamment au niveau international: «Le VIH/sida figure déjà parmi les cinq causes majeures de mortalité
dans le monde. » (ibidem).

Elbe nous donne l'exemple de gardiens de la paix, il s'agit d'armées constituées de plusieurs nationalités qui se battent en zones de conflit par delà le monde, il nous apprend donc que ces individus sont sujets à la contamination du VIH et sont donc facteurs de « dispersion » de celui-ci: « On sait que les soldats des opérations de maintien de la paix contribuent à la diffusion du virus. » car « les soldats sont à l'âge sexuellement plus actif; ils sont mobiles et déployés loin de leurs foyers durant de longues périodes ; le milieu militaire favorise les conduites violentes et à risque ; ils ont de multiples occasions d'avoir des relations sexuelles ponctuelles et les recherchent sans doute pour décompresser du stress du combat ».Ainsi donc de retour chez eux, ils peuvent participer à la diffusion de la maladie sur leur territoire respectif.

-Doit-on exclure le secteur privé de la gouvernance de la santé? -

-L'industrie de la santé engendre une ségrégation à l'égard du Sud: Comment y remédier?

Montréal, automne 2015

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