Ground Zero
Tomu
C'est impossible de s'arrêter tant que nous somme sur cette planète. Puisque cette planète transporte nos corps a une vitesse incroyable. Si on veut essayer de s'arrêter, il faut courir en contre-sens de notre planète à une vitesse de 1400km/h
Il faut persévérer pour pouvoir persister ? Comprends rien. Mais tant pis, je persévère. En fait je m'en fous. Que je devienne n'importe qui.
J'ai beau marcher à reculons, je continue à avancer vers le futur, et je continue à recevoir sans cesse un espoir que je ne veux pas. Ce futur qu'on me fout dans la main, je peux le jeter parterre. Mais dans cette main devenue vide, on me refoutra directement un putain de nouveau futur.
Impossible de trouver une cage à ce futur. Tant pis, fatigué de chercher, je le laisse à côté moi. Mais dès que je me tourne vers lui, il me regarde, les yeux imbibés de sang.
Alors je me réfugie dans le coin de ma chambre, enroulé dans la plus grosse de mes couvertures mais rien à faire, il fait tout son possible pour me coller et ne pas me lâcher.
"Dis, t'as fini, là?" "Nan, pas encore" "Et maintenant, c'est bon?" "Putain mais laisse-moi!!"
Tu n'as jamais appris à abandonner?
Franchement, mais qu'est-ce que tu me veux?!
J'ai beau marcher la tête à l'envers, je continue à avancer vers le futur. Il trouve toutes mes meilleures cachettes puis il me tire pour que je vienne avec lui. Alors je me suis dis, il faut que j'essaie de le dépasser. Alors j'ai couru jusqu'à ce que je perde le souffle. Mais impossible. Il est pareil à la lune haute qui brille dans la nuit.
Il ne me laisse aller ni derrière, ni devant. Je ne peux que me laisser coincer dans une boite minuscule et me laisser transporter là où lui veut, puisqu'il n'existe ni de devant ni de derrière.
"Plus jamais je le défierai."
"Aaaahahaha t'as enfin abandonné!"
Mais pour en finir, s'il-te-plait, écoute.
J'entends une voix au loin "Si c'est un futur que tu aimerais jeter, tu ne pourrais pas me le donner? Je te promets que je m'en occuperai bien."
Et là j'ai enfin compris. Je l'ai serré doucement et fort dans mes bras. Parce que c'est une chose que j'ai reçu moi, en main propre, quand je suis né.
Aujourd'hui, à toi qui est très loin, moi je crie "Je t'en prie, attends-moi, je pars maintenant, j'arrive!" Toi, qui fais flotter des larmes devant ta pupille. Toi, tu n'étais rien d'autre que moi dans le futur.
c'est très poétique et vertigineux !
· Il y a environ 6 ans ·Christian