Haine

Je m'interroge... 

Depuis tout petit j'ai entendu d'innombrables fois que faire du mal ne payait pas. Combien de fois j'ai pu me divertir sur des jeux vidéos qui passaient le même message. Combien  de livres ai-je pu lire où ce message était toujours présent ? 

Je ne les compte plus. Ce qu'on ne compte plus, ce sont les actes de brutalité. La violence qui fait partie de ce quotidien qui est le notre. Banalisée comme si ce n'était qu'un oiseau qui passe sans s'arrêter. On nous en sert partout dans les informations. Quel que soit le support, la violence est présente sous différentes formes, agressions, vols, attentats, le tout dans un climat limite d'indifférence générale. 

Les réseaux sociaux aussi. Ils sont un terreau fertile à cette haine. Vaste jardins pour les jeux d'insultes, de harcèlement... J'ai vu des imbéciles se filmer en train d'agresser des personnes âgées, pour le plaisir, les tabassant. Où est-ce que ça a merdé ? 

Ça me fait flipper de voir la bassesse humaine. La dégueulasserie dont il peut être capable. Et le nombre de détritus qui composent cette espèce me rend nauséeux à y penser. Le karma fera son travail. Parfois bien longtemps après... Mais jamais assez rapidement. 

Je me détache de toute cette brutalité. Fini les informations télévisées. Marre de ces journaux qui n'en finissent pas d'annoncer de mauvaises nouvelles. Je ne lis plus les journaux, qui sont trop souvent la copie sur papier des informations filmées que l'ont nous sert à chaque heure. Je suis le tout avec parcimonie, via les réseaux, je fais le tri, je cherche la beauté, la douceur et force est de constater qu'on en trouve moins que la brutalité... 

Il est vrai que ça ne rapporte pas. Ou beaucoup moins. Que les bonnes nouvelles ne font pas recette... Mais est-ce une raison pour communiquer à outrance sur les mauvaises ? 

L'escalade de la brutalité, on la voit chaque jour, on l'entend, on la lit, et rien ne semble pouvoir l'arrêter. 

À ma maigre échelle j'essaie. J'essaie d'apporter un message différent. Briser ce cercle infiniment vicieux, changer cet air vicié, pour ne pas dévisser... Des sourires, des blagues, un peu de joie, un peu de réconfort, de la douceur, de la patience, de l'écoute et du dialogue. Ce sont des choses qui nous manquent et qui pourtant son essentielles. Ce sont des actes simples. Un sourire, une poignée de main, une phrase, un petit présent, une attention... Et régulièrement on me le rend. Je m'aperçois que ce cercle là est plus agréable, moins anxiogène, plus calme, moins oppressant. 

J'espère qu'ils se rendront tous compte... Tous... J'espère qu'ils verront rapidement que ce cercle de violence doit être brisé, mais en douceur, pour ne pas répéter le cercle et en recréer un qui serait identique... 

Une utopie ? Sans doute... Un fol espoir, une inconsidérée pensée et une irréaliste envie... Mais pourquoi pas ?