Héroïne.
eden-paragallo
Dès que ta silhouette s'imprime sur l'horizon,
Mon cœur déborde sans mots
Comme mon estomac après un verre de trop.
Mes larmes salées, lettres de mes lambeaux,
Inondent l'alcool, totem de ma déliquescence.
Rasade après rasade,
Ma gorge se tend, incandescente,
Au contact de ce combustible pyromane.
Dès que ta voix se mêle à mes ombres,
Ma peau frissonne au bonheur du châtiment
Aux reflets des piqûres de l'hécatombe.
D'envies lancinantes en manques obsédants,
Je chéris cette accoutumance sensationnelle
Dont mon corps acclame le rappel.
La prochaine dose semble toujours désuète
Au sentiment exquis d'un nouveau soleil.
Les jours s'écoulent telle l'encre
Sur ces feuilles de papier détrempées,
Mais pas une seconde loin de toi, mon chancre
N'estompe de ma mémoire déjantée.
Tu es une de ces drogues indélébiles
Ne se dérobant face aux aléas de la vie.
Tu es mon héroïne
Grappillant mon antre si fragile.
Tu es ce poison psychédélique
Rendant mon âme fébrile et ruines.