Hiver

maharia

Je voudrais me réveiller de ma nuit,

Échapper à ce brouillard qui n'imprègne,

Ne plus voir ces ombres que je fuis,

Mettre fin à leur terrible règne.

Je voudrais qu'un cri sorte de ma bouche,

Qu'on m'entende hurler, moi prisonnier,

Traverser ces hauts murs que nul ne touche,

Ma vue étouffée, je me sens épié.

Je voudrais être noyé sous la pluie,

Diluer cette douleur qui me saigne.

J'inspire et assassine le dernier bruit,

Mon silence, que les doux vents l'atteignent.

Je voudrais que quelques êtres me couchent,

Mon sommeil, finalement délié,

Le sort de mon corps laissé mort aux mouches,

Demeure enterré en paix sous vos pieds.

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