Howlin’ Wolf – The Howlin’ Wolf Album (1968)

Cet album a été renié par Howlin' Wolf lui-même, tellement qu'il l'a fait écrire sur la pochette du disque qui proclame sans ambages This is Howlin' Wolf's new album. He doesn't like it. He didn't like his electric guitar at first either. En 1968, Marchall Chess souhaite s'inspirer du travail de Jimi Hendrix pour dépoussiérer le son de ses vieux bluesmen tels que Muddy Waters ou Howlin' Wolf. Le guitariste du Mississippi accouchera de Electric Mud tandis que le Loup courbera l'échine pour réaliser cet album.

Les puristes ne se sont pas gênés pour descendre en flèche ses albums dans l'air du temps de l'époque : trop d'électricité dans l'air parcouru de spasmes psychédéliques, pas assez roots. Comme l'a constaté amèrement plus tard Marshall Chess, inscrire de tels mots sur la pochette n'était pas très vendeur et bien sur les ventes s'en ressentiront nettement, au profit de Muddy Waters du reste.

Mais faisons fi de ce débat de puristes, laissons nous porter par ces blues incandescents et acides que sont Spoonful, Smokestack lighthning, The red rooster, Back door man ou Built for comfort.

Je laisse le mot de la fin à Howlin' Wolf : cet album était une vraie « merde de chien » ...

Si vous secouez le cocotier, vous pourrez aussi écouter : Muddy Waters : Electric mud / Howlin' Wolf : The London Howlin' Wolf sessions / Bloomfield, Kooper & Stills : Super sessions.