"La seule chose dont il faut réellement avoir peur, c'est de la peur elle même.

Aly.

Tu le sais bien, on est vivant. Tant qu'on est inconscient. A bout de souffle. Et le dernier jugement il peut venir, nous on l'attend.

Lucie ? Lucie pourquoi tu pleures enfin ? Respire doucement, tu es à bout de souffle, pourquoi tu te mets dans un état pareil ? Lucie, Lucie parle moi. Peur ? Mais de quoi tu as peur ? Mais, il ne faut pas avoir peur tu sais. Tu vivras encore bien longtemps. Tu es belle et bien vivante, jeune et inconsciente, ne laisse personne te prendre cela Ma Lucie.

Le dernier jugement, il n'est pas pour maintenant, tu sais. Tu as encore trop de choses à voir, à découvrir, trop de connaissances et de savoir à acquérir avant d'y penser. Laisse toi bercée par l'insouciance, et profite au mieux de ton enfance. Allez, calme toi ma Lucie.

Tiens, assied toi là, tu vois cette fleur ? Eh bien, en fait, ce n'est même pas encore une fleur, on appelle ça « Une pouce. » c'est comme un bébé fleur. Et un jour, cette fleur fanera, mais avant, elle va prendre le temps de grandir, de s'épanouir. Parce que pour l'instant, elle est comme toi Lucie.

Tu vois ce que je veux dire ? Toi aussi tu vas devenir grande, tu feras des choix qui te mèneront plus ou moins loin, et tu feras une chasse au bonheur. Mais tu as le temps, ne grandi pas maintenant. Ne pense pas au jugement dernier, car il peut venir, nous on l'attend.

Qu'il vienne s'il veux, nous lui barreront la route, afin que tu puisses continuer la tienne. La vie est parfois malsaine ma Lucie, mais de surprise aussi, elle en est pleine, tu verras. Tu connaîtras la joie et l'émoi. Mais aussi les larmes, et la peur. Avec une once de douleur, mais parfois beaucoup de bonheur.

Personne ne le laissera partir avec ton âme, ne prend pas cela pour un drame, ma Lucie. Prend le temps de voir la vie en grand. Laisse passer les printemps. Quand l'heure viendra, tu l'entendras, mais pour l'instant, n'y pense pas. Ce ne sont pas des choses auxquelles doivent penser les petites filles, Lucie.

Laisse toi bercée par l'insouciance, préserve ton innocence, et avance avec prudence.


A bout de Souffle. | 21052014.


#Entrailles.

  • Wow, j'ai pas pu décrocher du texte. Comme le dit mark, une très forte intensité qui nous agrippe comme un harpon le ferait avec un poisson.

    J'ai beaucoup aimé toute la poésie qui se dégageait des phrases. Il y a quelques mots répétés dans les deux premiers paragraphes, mais ce n'est pas trop gênant à la lecture. Quelques perles telles que :

    Avec une once de douleur, mais parfois beaucoup de bonheur.

    Prend le temps de voir la vie en grand. Laisse passer les printemps.

    Laisse toi bercée par l'insouciance, préserve ton innocence, et avance avec prudence.

    Ces rimes, cette musicalité qui imprègne toute la fin du texte, je trouvais que c'était la petite touche supplémentaire qui donnait tant de charme à ta prose.
    Bravo !


    · Il y a presque 10 ans ·
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    • Oh, euh, merci. Je suis touchée. Merci.

      · Il y a presque 10 ans ·
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      Aly.

  • Le texte est très fort en intensité, j'ai bcq aimé. Par contre, certaines tournures de phrases, à quelques endroits seulement, pourrait-être modifiés, pour rendre le texte plus fluide et parfait. C'est du très bon mais perfectible :)

    · Il y a presque 10 ans ·
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    mark-olantern

    • Merci beaucoup.

      · Il y a presque 10 ans ·
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      Aly.

  • J'ai le même problème avec mes 4 enfants , ils ont peurs de faire leurs vies. Beau texte ;Merci

    · Il y a presque 10 ans ·
    8879627 abstract multicolore arbre symbole de la nature

    Danny Bourassa

    • J'ai moi aussi, peur de faire la mienne. Merci a toi.

      · Il y a presque 10 ans ·
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      Aly.

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