Icare de la ville

rechab


C'est l'envol d'Icare  :
          un rêve persistant,
qui s'échappe d'une cage
d'immeubles gris,
de ses ombres et rues humides,
pour se porter plus loin que l'horizon.

Il y a des nuages bleus,
qui se mirent dans les pare-brise,
                     des oiseaux blancs.
Ils passent ,
bien au-dessus du bitume
et du parking .

          J'ai emprunté des ailes ,
adaptées à mes membres ,
pour les mouvoir,
comme dans les dessins de Léonard
allégé mon corps
de tout le superflu .

        J'ai attendu le petit matin,
assisté au lever du jour,
et je me suis élancé
du septième étage  ,
dérangé les oiseaux qui planent
sans faire de bruit ,

le système bien huilé,
répondant sans peine à la caresse de l'air.
          Je suis parti pour ne plus revenir ,
au-dessus de la ville grise
attiré par le ciel       et son infini ,
jusqu'à mourir         dans le soleil.

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RC - mars 2018

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