Ils s'en reviennent de Vienne

versenlaine

Ils s'en reviennent de Vienne,

Violon d'or et d'envies,

Ces amants d'une vie,

Aux étreintes diluviennes.


De jardins en Palais, leurs palets affolés

De mets en cafés, mais soulignés de lait.

Ils arpentent la cité, ses pavés, ses clochers,

Dans un fiacre de sens au merveilleux cocher.


Haut-de-forme dressé sur l'Empire disparut,

Saint-Étienne domine une valse continue

De richesses ambitieuses, à leurs yeux, apparut,

D'or et de marbre, quelle puissance mise à nu.


Sur les bords du Danube, loin de toute foule,

Leurs corps se dénudent, bercés par la houle.

Strauss y compose une partition chaleureuse,

Ils y noient des caresses cruellement fiévreuses.


Ils s'en viennent et reviennent,

Les archets de leurs souvenirs.

Composants pour eux ce sourire,

Singulier, et éternel, croissant de Vienne.

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