Implants
scribleruss
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Plusieurs femmes porteuses d'implants mammaires texturés fabriqués par le laboratoire Allergan ont saisi la justice mercredi 6 février et deux plaintes ont été déposées, révèlent la cellule investigation de Radio France et le journal Le Monde jeudi.
" Vous payez pour qu'on vous mette de la mort dans le corps ", témoigne l'une de ces femmes sur franceinfo. Laëtitia a porté plainte pour " blessures involontaires " et " tromperie aggravée " au pôle santé du tribunal de grande instance de Marseille.
En 2007, cette habitante du Vaucluse, dynamique et sportive, avait une vie bien remplie : un travail de maître d'hôtel qui la passionne, un petit ami avec qui elle projette d'avoir un enfant. La seule ombre au tableau est cette absence de poitrine qui la complexe.
Pour ses 30 ans, Laetitia s'offre donc une paire de seins.
" Je voulais que ça fasse naturel, je ne voulais pas ressembler à une bimbo."
Son chirurgien opte pour des prothèses anatomiques texturées, de marque Allergan. Laetitia est satisfaite du résultat, elle en oublie presque les boules faites de silicone dans son corps.
Jusqu'en 2016, lorsqu'au travail, la maître d'hôtel reçoit une lourde caisse sur la poitrine. S'en suivent des semaines de douleurs, de gênes, de tiraillements et de nuits sans sommeil.
L'IRM pratiquée est sans appel : la prothèse gauche a éclaté. Et le silicone n'est pas resté dans la capsule qui s'est formée autour de l'implant. Il s'est répandu dans son corps.
" Il y en avait un peu partout. C'était descendu au niveau de la quatrième et de la cinquième côte. C'était collé aux alentours des ganglions axillaires, mammaires, de la plèvre pulmonaire. C'était un petit carnage. "
Laëtitia, une victime à franceinfo
Les professionnels qu'elle a consultés lui ont répondu : " Ne vous inquiétez pas madame, il y a beaucoup de femmes qui vivent avec des morceaux de silicone dans l'organisme, ça ne porte pas préjudice à l'organisme, on peut vivre avec sans aucun problème ".
" Malheureusement ça n'a pas été le cas ", ajoute-t-elle. Laetitia développe une nécrose. " Ce n'est pas un trou mais un cratère que j'avais dans la poitrine, selon les chirurgiens ".
La jeune femme passe deux fois sur le billard. Elle abandonne le Doliprane pour l'opium et la morphine. Et son calvaire ne s'arrête pas là.
Laëtitia, passe ces deux dernières années à enchaîner les séances de chimiothérapie car elle a appris qu'elle avait développé un lymphome à grande cellule, un cancer très rare qui ne touche que les porteuses d'implants mammaires. Trois femmes sont mortes en France de ce lymphome.
" On paie, parce que c'est quelque chose qu'on s'offre, donc on donne de l'argent à des spécialistes pour nous rendre plus belles, " tout va bien se passer ", et non, ça ne se passe pas bien. On vous met de la mort dans le corps. Vous payez pour qu'on vous mette de la mort dans le corps ", s'énerve-t-elle.
J'ai été obligée de faire une demande d'adulte handicapée parce que je ne peux plus faire mon travail, je ne peux plus faire d'enfants, j'ai pris des produits de plus en plus forts qui m'ont rendue stérile, je suis déjà ménopausée.Laëtitia
Sur la voie de la guérison, Laetitia a pris conscience de l'ampleur du scandale.
" On continue à poser ces prothèses alors que le nombre de cancers augmente d'années en années, ça ruine des vies, ça ruine des santés, mais ils continuent d'en implanter. "
" On nous considère comme des billets sur pattes, ironise-t-elle. Et comme nous ne sommes pas nombreuses à tomber malade par rapport au nombre de paires d'implants posés, nous sommes considérées comme du dommage collatéral."
Laetitia vit seule aujourd'hui. Elle sait que le combat judicaire qui s'annonce sera long et sans doute douloureux. Les prothèses texturées sont au centre d'une concertation publique organisée jeudi 7 et vendredi 8 février 2019 par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Des dizaines de femmes, de chirurgiens, d'experts, mais aussi d'industriels viendront donner leur point de vue sur la possible dangerosité de ces prothèses texturées, très utilisées en France - elles représentent 85% du marché.
Depuis novembre, l'ANSM recommande aux chirurgiens de ne plus les poser, dans le doute.
Une recommandation qui n'est pas contraignante et qui n'a d'ailleurs pas été suivie par de nombreux chirurgiens que nous avons rencontrés. En décembre, l'organisme certificateur GMed n'a pas renouvelé le marquage CE des deux modèles texturés de la marque Allergan. Ils ne peuvent plus être commercialisés et implantés dans l'Union européenne
- Source : FranceinfoRadio France / Mis à jour le 07/02/2019 | 12:38 / publié le 07/02/2019 | 10:56 _
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Je n'aurais jamais accepté que la femme aimée se fît pour me plaire poser des implants mammaires, je l'aurais aimée dans l'amour que l'on se donnait, l'amour du coeur, bien sûr le corps tous les charmes de la femme, mais si celle-ci n'a pas cela, celle-là n'a pas ceci, et la femme qui aime sait se faire aimer, " ... Être deux et donner son coeur à tout moment, respecter sa pensée aussi loin qu'on y plonge et dans cette clarté respirer librement, ainsi respirait Laure et chantait son amant "
écrivait Musset...
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Il y a 10 ans j'ai refusé ce genre d'implant après une mastectomie. Mon petit doigt me disait que ce n'était pas une bonne idée. Pourtant qu'est-ce que j'ai pu entendre de gens me poussant à faire de la chirurgie réparatrice..."si si, tu dois absolument te faire poser une prothèse mammaire"...je me félicite de ma décision chaque jour. Cette course aux nichons parfaits me laisse pantoise.
· Il y a presque 6 ans ·divina-bonitas
Je suis pour l'ablation préventive de tous les saints sur Terre et au Ciel :o))
· Il y a presque 6 ans ·Hervé Lénervé
Boycottons ces marchands de rêves
· Il y a presque 6 ans ·menestrel75