IN A PERFECT WORLD (MEN'S PART)

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     Il y a quelques  jours de cela, rappelez-vous (et là, c’est le moment où je vérifie, l’air de rien, votre assiduité à la lecture de mon blog) je m’interrogeais sur l’insatisfaction chronique de la gente féminine. Les femmes veulent des hommes beaux, riches, tendres et si en plus de tout cela c’est un bon coup, alors on tentera quand même de changer quelque chose chez lui.

   On oppose souvent à ce constat une autre idée reçue : celle que les hommes sont des « morts-de-faim sexuels ». Comme le confirme la blague de mon cher ami R. : « C’était pas la plus belle, mais c’était celle qui courait le moins vite ». Donc, pour résumer, nous avons la princesse qui ne croquera pas dans n’importe quelle pomme, et le prince qui, au pire des cas, est prêt à se taper la vilaine sorcière, faute de mieux. Mais les clans sont-ils aussi nettement trancher ? Ne serait-ce pas en fait les hommes qui se révèlent être les plus exigeant ?

    

     J’ai rencard avec K. La trentaine, séduisant, un côté arty et de la conversation, ce gars là a tous les éléments pour séduire n’importe qui. C’est d’ailleurs ce qu’il fît pendant plusieurs années, multipliant les conquêtes entre deux histoires « sérieuses » ; Mais malgré cette vie sexuelle épanouie, K. ne désespère pas de trouver un jour sa « petite princesse ». Et ça bien que ces goûts se soient affûtés et restreints au fil du temps. Et on se retrouve exactement dans ce paradoxe masculin, si bien décrit par Margaux Motin (cf. son dessin intitulé « Mon pote l’homme (partie 1) ») : les hommes veulent un amour fusionnel, fort, avec une femme idéale…ou alors un bon gros plan cul. La différence réside dans le fait qu’eux ne transigent pas. Il n’y a pas de demi mesure en amour : c’est tout, ou rien.  Une femme, elle, sacrifiera peut-être quelques-unes de ses exigences pour se mettre en couple avec un spécimen mal qu’elle espèrera changer au cours du temps.

   Il faut également prendre en compte dans les attentes de l’homme le paramètre de « l’ex ». Selon mes observations (et celles de bons nombre de mes congénères féminins), un homme est marqué de manière indélébile par sa première « grande » histoire d’amour. Schéma classique : l’homme en question s’était fortement attaché à cette nana, qui l’a irrémédiablement déçu par ses agissements. L’une est retourné avec son loser d’ex, l’autre l’a trompé avec son meilleur ami, une autre encore l’a plaqué, faute d’autres solutions pour arranger la situation, chose qui ne lui était jamais arrivé avant.

Mais là où une femme retentera l’aventure, malgré un accident de parcours (en en gardant des séquelles malgré tout, cela va sans dire), un homme généralisera, éprouvant un profond ressenti à l’égard de la gente féminine toute entière. Fini les petites attention romantiques réservées à cette « autre », fini l’engagement : place à l’éclate ! (Comprendre : se faire le plus de meufs possible.) Jusqu’à retrouver le modèle original ? Ou bien son total opposé ?

  Peut-être qu’au fond, ce qui différencie les deux sexes, c’est la projection que chacun fait sur son partenaire. En admettant dès le départ ses imperfections, la femme laisse une plus grande marge de manœuvre à son compagnon mâle. Et l’homme, après avoir été déçu par sa princesse idéale, ne se donne plus la peine de creuser sous la surface « je suis une femme, donc, je suis cruelle, à l’image de ton ex ».

   Je suis en train de tomber dans le sérieux…  Le nouveau John Gray du rayon « Développement personnel du couple » ! Honte à moi !

     Au fait, je vous ai dit que j’avais un nouveau Jules ? Et il est par-fait !

  • Et bah voilà, tu vois y'avait pas de quoi désespérée. Tu as des idée toute faite, je trouve que tu te prends trop la tête. J'ai appris en lisant ces lignes que tu avais un blog ca serait bien de mettre l'adresse, je passerais voir.

    · Il y a plus de 13 ans ·
    Piwi couverture orig

    Saucisson

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