In da tube

poulpita

Ligne 13


Ouvre, ferme, les paupières. Demi-lune. Balaye la rame. Repère les côtes à côtes. Dénombre les vis à vis. Amis, ennemis, sexual partners,  distribution de labels, c'est ma tournée. La routine. Le point de fuite, au bout du wagon. L'esquive dans la vitre sale pour trouver l'horizon.
Incident majeur. Un homme ferme la fenêtre bruyamment. Je répète, un homme ferme bruyamment la trappe d'air. Pupilles de tirailleurs, braquées sur lui. Prise d'air à l'unisson.
Trois arrêts. Seulement. Point de situation. Regards agiles jetés en coin. Ninja rebondissant. Rien n'a bougé.
Coup d'oeil vers le miroir internet. Le pouce agile, le coude serré contre le sac à main. Zéro barre. Demi déception. 
Tant pis. Fixer le lino. Soubresauts. La terre en dessous. Le centre du monde. 

  • au temps où le smartphone n'existait pas, les gens lisaient. Je ne voyageais jamais sans mon livre. Autres temps, autres mœurs !

    · Il y a environ 4 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Nous avons tellement de ressources, le voyage, court ou long, reste un moment particulier.

      · Il y a environ 4 ans ·
      La libertad   schiele

      poulpita

  • C'est très bien vu ! Angoissant, le tube ! Mais dans le tube, il y a aussi des gens qui parlent, qui chantonnent, qui lisent, qui se trompent de sens (moi), qui etc.

    · Il y a environ 4 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

    • Absolument.
      (J'adore le métro pour ça, la diversité des attitudes, des personnes, des chemins)

      · Il y a environ 4 ans ·
      La libertad   schiele

      poulpita

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