Innocence

Se réveiller avec des mots d'enfants sur les lèvres, envie de tout attraper, le ciel, les étoiles, le sourire de maman,  le papillon sur les fleurs et la coccinelle là qui me chatouille, bête à bon Dieu merveilleuse.

Finir sa toilette, courir au dernier jour de foire, tout rationaliser dans sa tête, mais y a encore des miettes qui restent, des miettes d'imagination et de fantaisie qui s'accrochent à mes gènes, c'est viscéral, illogique, magnifique. C'est comme ça que je vis, entre plomb dans la tête et ce besoin de m'évader, c'est comme ça pour tout le monde je crois, sauf pour les rêveurs et les utopistes.

Pour une fois se relire, chasser le nuage sur le tableau avec grâce, refaire le monde une fois de plus, tout révolutionner dans sa tête, la vie, l'ordre des choses, ôter les remparts qui nous protègent du danger, vivre à cent à l'heure, sans filet comme dans "La fureur de vivre", James Dean en tête.

Douce alliance avec l'enfance, animer des guitares en carton, les petites mains peuvent faire des choses merveilleuses avec la grâce de leur esprit créatif, il n'y a rien de plus beau que les fresques de fleurs sur les murs des écoles. L'enfance est un être fragile qu'il faut protéger de son innocence. Boire à l'eau des fontaines lors d'un après-midi de grands jeux, le soleil en moi comme une boule de feu qui m'anime. Il était ma liberté.