Insérer titre ici

Jérémy Dutheil

Vous avez déjà eu cette envie de poser toutes vos pensées par écrit ? Ou d'écrire une histoire qui trotte dans vôtre tête depuis un bail mais vous repoussez toujours au lendemain car ce n'est qu'un rêve de devenir écrivain et de vendre ses écrits ? Oui ? Tant mieux, et si c'est non et bien tant pis, faites juste comme si. Enfin bref, vous avez cette envie d'écrire depuis longtemps et vous vous y mettez, vous prenez votre ordinateur ou une feuille et un stylo, ou bien encore une machine à écrire, et vous commencez, difficilement. Parce que putain, c'est pas si simple que ça de trouver un début accrocheur ! On écrit, on efface et on recommence jusqu'à ce que ça nous plaise (pour info, moi je n'ai pas recommencé pour celui-ci, donc si vous trouvez ce début médiocre ou décousu ou mal foutu, c'est normal). On trouve un début sympa et on continue, ensuite on relit et on trouve toujours un truc à redire ou à modifier, il n'y a pas de démarrage parfait. Ensuite, une fois qu'on a un début potable on se demande « Et maintenant ? Que vais-je faire ? » si vous avez lu cette réplique en chanson je vous ai bien eu. Mais c'est sérieux, on se demande toujours ce qu'on fera ensuite, mais ça reste plus facile que le foutu début. D'ailleurs il est temps que ce début se termine et que je passe aux choses sérieuses, ou pas, j'en sais rien, pour être honnête avec vous je ne sais même pas ce que je vais écrire dans ma prochaine phrase, j'écris ce qui me passe dans la tête, et vous pourrez sûrement voir que c'est un sacré bordel là-dedans, mais c'est pour ça qu'on écrit, pour évacuer ce qu'on a dans le crâne et le coucher sur le papier, ou sur le clavier c'est comme vous voulez. Bien sûr, dans toute écriture d'une œuvre vous avez un petit syndrome de la page blanche où vous lisez ce que vous venez d'écrire et que vous fixez votre curseur ou votre feuille pendant quelques minutes si vous êtes chanceux et pendant des jours si vous ne l'êtes pas, pour être honnête, je viens de l'avoir ce syndrome, c'est d'ailleurs pour cela que j'écris ceci. Vous devez sûrement vous dire que ça m'arrive assez tôt, j'ai écris quelques lignes que je sais déjà plus quoi écrire, mais pour ma défense, j'en ai rien à foutre. On écrit tous pour les mêmes raisons et on rencontre tous les mêmes problèmes en écrivant, parce qu'il n'y a pas de façon parfaite d'écrire, certains aimeront et crieront au génie tandis que d'autres diront que c'est une grosse merde, envoyez chier ces gens, vous écrivez ce que vous voulez écrire et c'est ce qui compte, vous avez pas demandé leur avis après tout. Bref, je parle, je parle -ou plutôt- j'écris, j'écris, mais je m'écarte de mon idée de base, qui était d'écrire ce que je ressentais, mais j'ai bien peur que ce soit pas super intéressant au final, et que c'est sûrement la raison pour laquelle j'ai digressé. Mais je vais quand même vous le dire, en version raccourcie, ce qui est un exploit car j'ai l'habitude de tout rallonger, par exemple, pour dire que je vais bien je suis capable de faire plein de phrases avant d'arriver à la réponse finale... Je digresse encore, désolé. A l'origine je voulais dire à quel point je me sentais seul dans ce monde, sans emplois, sans diplôme et avec une envie incommensurable d'écrire mais que mon pessimisme m'empêchait de réaliser n'importe quel objectif. Enfin un truc super chiant dont tout le monde se fout au final, donc j'ai plutôt bien fait de digresser car je m'y serais pris comme un pied. Mais ce petit moment d'écriture m'a permis d'accomplir mon objectif, me vider la tête, même si ça sera que temporaire et que d'ici une heure ou moins je serais toujours aussi pensif. Peut-être continuerais-je à écrire mes pensées pour que vous puissiez voir à quel point mon cerveau est malade, ou je donnerais ça à mon psy, ça pourrait l'intéresser. C'est faux, j'ai pas de psy.

Oh ! J'allais oublier, le plus important, le choix du titre, aussi difficile à faire qu'un début, voir même plus, alors je vais donc nommer ceci « Insérer titre ici ».

Fin.

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