Somnoler, aux abois,
Somnoler… et déjà,
Le corps qui ne veut plus,
Le corps qui ne veut pas,
Le corps qui souffre, aussi,
Et l'âme par-dessus,
Comme une couverture
Trouée et dégarnie.
Et c'est si compliqué,
A mesure que je tourne
J'attends, j'ai abdiqué,
A mesure que j'écorche,
J'attends, là épuisée,
Et mes draps sont usés.
Une nuit blanche,
Deux idées noires,
Un, deux, trois,
Quand viendra le soleil ?
Et je me roule en boule,
Si seulement mon sourire
Ne s'était craquelé,
Si seulement son mensonge
Aux éclats ne riait.
Je perds la tête
Au fil des heures,
Je ris, je pleure,
Je déconnecte.
Je rêve et je rêvasse,
Juste une fois, juste pour moi,
Sans nul sommeil paradoxal,
La tête est loin dans les étoiles,
L'esprit se perd dans une bulle,
Et le corps froid qui capitule...
Des stigmates sous mes yeux,
Du sombre et même du bleu,
Je suis cernée,
Je laisse tomber,
Je ne dormirai pas
Cette fois,
Mon corps est là,
Mon corps est las…
J'ai faim de somnifères
De rêves sans chimères,
Au petit jour j'applaudirai,
Que l'aube se lève enfin
Et abrège mon chagrin,
Et me rende la vie…
… Après cette insomnie.
Splendide ! Merci pour ce poème qui décrit avec ue justesse et une sensibilité rares les affres de l'âme ne trouvant le sommeil !
· Il y a plus de 9 ans ·Florent Michel
Très beau poème, j'aime beaucoup
· Il y a plus de 9 ans ·Paloma Farmer