Inspiré par la pluie

Jerome Sylla

Ce matin tu pleures à chaudes larmes sur cette ville,
Tout le chagrin de ton cœur, s'abat sur nous tel un déluge,
Chaque goutte qui meurt en tombant, laisse s'échapper un son, formant une mélodie, le chant d'une sirène.
Chaque être vivant ressent désormais ta douleur,

Ton amour est parti sur l'océan, emporté par le vent,
Tu l'as regardé s'éloigner, devenir une ombre, un mirage,
Ne ressentant plus son cœur battre, ne sentant plus son odeur,
Les derniers instants passés ensemble ressurgissant en boucle,
Tu l'aimais, tu le chérissais, tu avais fusionné avec lui.

Désormais tu es là, debout, regardant par la fenêtre,
Scrutant l'horizon, priant pour revoir cette allure,
Cherchant son odeur dans la première brise de l'aube,
Observant les dernières lueurs du crépuscule ,
espérant trouver son ombre, sa silhouette.

Un jour il reviendra, un jour il t'embrassera de nouveau,
Le vent te caressera comme ses mains te cajolent,
La chaleur du soleil te rappellera la chaleur de son corps,
Le bruit des vagues, sonnera comme le timbre de sa voix,
Et alors il te prendra dans ses bras, et séchera tes larmes.
A jamais réunis, plongés dans le regard de l'autre.

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