Invitation surprise

shalimar

Rentrant épuisée samedi soir, les vêtements collant à ma peau,
Je m'empressai de prendre une douche réparatrice .
Un grand verre de thé glacé, je m'allongeai toute nue sur mon lit.
Mon portable me signala un message. Mon amoureux demandait s'il pouvait appeler.
 
-Je vous invite demain dimanche à aller nous rafraîchir quelque part. Ne me demandez pas où, ce sera une surprise.
-Euh… quelle surprise… oui, peut-être… bien sûr…
 -A demain donc, je passerai vous chercher à 8 heures si vous me donnez votre adresse.Je vous l'envoie par texto, avec les codes.
Je n'en revenais que difficilement ! Tellement étonnée par cette invitation soudaine.
Nous échangions depuis des semaines, nous nous étions parlé plusieurs fois, longuement et avions parfois dépassé le stade de la décence.
J'étais troublée, imaginant sans vraiment imaginer cette rencontre.
Je lui envoyai mes coordonnées.
Un texto arriva en réponse : « Ne sortez pas la tenue du dimanche, venez comme vous êtes, restez simple, je vous emmènerai à la campagne. »
‘'Venez comme vous êtes'', s'il avait su dans quelle tenue j'étais !
Je me relevai rapidement, me regardai dans la glace, imaginant son regard sur ma nudité.
Mes seins, tendus mais trop petits.
Ma toison éparse.
Il était tard, il fallait que je dorme, ne pas avoir trop de cernes sous les yeux demain.
 
Trop de pensées perturbèrent mon sommeil.
Je me levai très tôt, trop tôt.
Juste un grand verre de pamplemousse.
Il fallait absolument que je puisse aller aux toilettes.
Un brushing. Mal fait.
Je passe mon huile sur tout le corps, soignant le ventre et les fesses.
Je sortis plusieurs culottes, incapable de choisir spontanément.
Un petit ensemble d'été, haut et jupe ample.
Pas de soutien-gorge, ma poitrine s'en passe.
Je me maquillai légèrement.
 
L'interphone retentit.
« Je descends dans quelques minutes. »
Je fourrai dans un grand sac une serviette éponge, une brosse à cheveux,
un jean et un tee shirt, une culotte, petite trousse de toilette
je rajoute mon huile mystérieuse et quelques babioles chères aux femmes.
 
Il ressemblait bien aux photos qu'il m'avait envoyées.
Etonnée de son baise-mains avec un regard gentiment ironique.
Il prit mon sac, le fourra dans le coffre de sa voiture, m'ouvrit la portière.
Assis derrière le volant, il me regarda.
 
- Je suis très heureux que vous ayez accepté mon invitation.
Il fallait bien qu'on franchisse le cap pour nous retrouver dans la réalité.
- J'ai été surprise mais je suis moi aussi très heureuse de cette rencontre.
Il me caressa légèrement la joue et démarra. Je me tournai un peu pour le regarder.
Il avait un pantalon de toile rouge, une chemisette.
Ses cheveux poivre et sel étaient magnifiques,
plus longs que sur les photos.
- Où m'emmenez-vous ?
- Ce n'est pas trop loin, un endroit que j'aime énormément, qu'il me plaît de vous faire connaître.
Une heure de route, je pense, le calme absolu, une très belle forêt, une rivière, un moulin de rêve !
Je regardai son profil, le nez un peu busqué, à l'espagnol, une émotion certaine m'envahit.
 
- Que pensez-vous donc en me regardant ?
- Je pense… sans vraiment penser, c'est vrai, je vous regarde, c'est tout !
- Vous avez cet avantage sur moi, pour le moment mais je me rattraperai. Et cela ne va pas tarder car nous approchons, j'espère que l'endroit vous ravira autant que j'ai envie de vous ravir.
En disant cela, il se tourna vers moi, posa furtivement sa main sur ma cuisse.
Frissons, émotion, sa main était chaude, forte.

LA SUITE UN AUTRE JOUR

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