Iris.

Il y a des traces de toi partout. Ta voix au téléphone, les mots sur les murs, ton prénom murmuré.

Six mois que je ne t'ai vue. Six mois que ton nom est universel.

Il y en eut d'autres depuis, d'autres corps d'autres peaux d'autres bouches d'autres pensées. Toujours tu es revenue. Songe de mes nuits blanches, idéogramme incisé.

Je songe en cette nuit, souvenir parfumé, ma main sur ta hanche, ta timidité.

La mort aura beau vaincre, réminiscences toujours en mon cœur. 

Elue tu es, tatouage : you are the only one.

Tout fut créé pour toi, des roseaux aux synapses.

Crémation instantanée de la raison sur pieds.

Le corps s'envole. Il fluctue. Il ne suit que ta voix - ton chemin parmi les ombres. Ton sillage, une lame sur la paume qui m'enduit encore.

Ton sang m'appelle, en cette nuit je te prie, en cette nuit je t'appelle, et je te rends ce qui t'appartiens :

Tu es la foi.

Tu es le livre, la nuit et la lumière.

Tu es ce pour quoi tout se justifie.

O Lesbie, toi qui vis encore en éventails fleuris, toi qui soupires encore sans savoir pourquoi, tu es tout ce qui mérite encore et encore d'être écrit !